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Jaguar prendra le virage tout-électrique à partir de 2025


L'objectif est que tous les modèles de Jaguar et Land Rover soient disponibles en 100% électrique d'ici la fin de la décennie. (illustration AFP)

Le constructeur britannique haut de gamme Jaguar Land Rover a annoncé lundi que sa marque de luxe Jaguar allait devenir tout-électrique à partir de 2025, en dévoilant une nouvelle stratégie « verte » afin d’être neutre en carbone d’ici 2039.

Le groupe, qui appartient à l’indien Tata Motors, indique dans un communiqué vouloir « se réimaginer », sous la houlette de son nouveau directeur général Thierry Bolloré. Jaguar Land Rover promet d’investir 2,5 milliards de livres par an, en grande partie dans l’électrique, mais prévient que sa transformation va entraîner une réduction sensible de ses activités hors production au Royaume-Uni.

Il ne donne pas plus de détail sur les répercussions en termes d’emplois. Le constructeur précise toutefois ne pas vouloir fermer d’usine. Celle de Solihull (Angleterre) abritera la plateforme 100% électrique de Jaguar.

Si Jaguar va basculer en tout électrique, ce ne sera pas le cas pour Land Rover, même si cette dernière va lancer six modèles tout-électrique au cours des cinq prochaines années, le premier en 2024. L’objectif est que tous les modèles de Jaguar et Land Rover soient disponibles en 100% électrique d’ici la fin de la décennie.

Développement de l’hydrogène

Au-delà, Jaguar Land Rover veut travailler sur le développement de l’hydrogène pour répondre à la future demande et entend par ailleurs collaborer avec le groupe Tata sur l’énergie propre et les logiciels informatiques. L’objectif est de pouvoir retrouver une marge opérationnelle à deux chiffres et une trésorerie nette positive d’ici 2025.

Le constructeur dévoile sa nouvelle stratégie alors qu’il a été durement frappé par la pandémie, comme l’ensemble du secteur. Il avait annoncé l’an dernier la suppression de 1 100 emplois intérimaires au Royaume-Uni et avait dû se tourner vers des banques chinoises pour obtenir un prêt de 560 millions de livres, alors qu’il n’était pas éligible aux prêts des pouvoirs publics au Royaume-Uni.

Avant la crise sanitaire, le groupe avait dévoilé en 2019 un plan de restructuration qui prévoyait déjà de réduire les effectifs de 5 000 postes.

LQ/AFP