Parler et rechercher des activités qui font du bien au moral, voilà deux moyens de ne pas se laisser entraîner dans la sinistrose actuelle et risquer de développer un trouble mental.
La pandémie de Covid-19 dicte notre quotidien depuis plus de dix mois, la période est anxiogène et la sortie de crise ne semble pas encore être pour tout de suite. De quoi avoir le moral à zéro. Si pour les uns, ça ira mieux demain, pour d’autres, la situation est plus difficile à vivre. Vincent Navet, chargé de direction du Pôle Traitement de la Ligue luxembourgeoise d’hygiène mentale, décrypte les différents troubles pouvant apparaître et explique comment les prévenir et les guérir.
Une augmentation des demandes de soutien psychologique par rapport à une année sans Covid-19 a-t-elle réellement été constatée?
Vincent Navet : Actuellement, nous n’avons pas de données chiffrées. Aucune étude n’a été pour l’instant publiée sur l’impact avéré de la crise sur la santé mentale. Selon une étude récente de l'OMS, la pandémie a entraîné des perturbations et des interruptions des services de santé mentale essentiels dans 93 % des pays, alors que la demande de soins augmente.
Au niveau du terrain, nous remarquons depuis septembre que le temps d’attente pour avoir un premier rendez-vous dans notre service de consultation a augmenté d’un mois. On est passé de deux mois à trois mois d’attente. Les demandes pour notre service de jour ont augmenté. Le confinement a perturbé le déroulement des suivis. La pause de traitements due au confinement a décalé les rendez-vous et le ...
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