Le Portugal se dit prêt à accueillir 1 400 des 60 000 demandeurs d’asile et réfugiés que la Commission européenne veut répartir entre les pays européens.
« Le nombre qui est sur la table et pour lequel nous avons donné notre accord est d’un peu plus de 1 400 personnes », a déclaré mercredi le Premier ministre Pedro Passos Coelho, lors d’une visite à un détachement de douaniers portugais à Malaga, dans le sud de l’Espagne.
La commission européenne avait proposé, fin mai, d’établir un quota d’immigrants pour chaque pays européen. Selon cette répartition, Lisbonne aurait dû accueillir quelque 2 400 personnes. Le Premier ministre portugais avait affirmé à l’époque que ce nombre était trop élevé pour le Portugal, à peine sorti d’un plan d’aide financière et dont le taux de chômage dépasse les 13%. Le Portugal aurait été « pratiquement au même niveau que les Pays-Bas », un pays qui « connaît des conditions différentes » lui permettant d’accueillir davantage d’immigrants, a réitéré mercredi Pedro Passos Coelho.
Les Européens se sont entendus le 20 juillet pour délester provisoirement la Grèce et l’Italie de la prise en charge de demandeurs d’asile, surtout des Syriens et Erythréens, mais au rabais, en n’offrant que 32 256 places, contre les 40 000 requises. Les pays européens s’étaient déjà mis d’accord, début juillet, pour se répartir 20 000 autres personnes bénéficiant déjà du statut de réfugié mais vivant dans des pays tiers.
Face aux résistances très vite manifestées au sein de l’UE, la Commission avait dû accepter que la répartition ne soit pas contraignante. L’Espagne a proposé ainsi 1 300 places pour les seuls demandeurs d’asile, contre 4 288 demandées. L’Allemagne et la France ont en revanche suivi les recommandations de la commission, offrant respectivement 12 100 et 9 100 places pour les demandeurs d’asile et réfugiés.
Le Quotidien/AFP