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Covid-19 : le bilan s’alourdit en France, en attendant les effets du confinement


Les premières mesures prises "ont permis d'avoir une forme de ralentissement de la progression de l'épidémie mais il est trop tôt pour juger de l'effet du reconfinement", a estimé dimanche Olivier Véran (Photo : AFP).

La France va-t-elle bientôt voir les premiers effets du confinement ? La question est dans tous les esprits alors que les contaminations ne cessent de bondir et que le bilan dépasse désormais les 40 000 morts depuis le début de l’épidémie.

Les premières mesures prises « ont permis d’avoir une forme de ralentissement de la progression de l’épidémie mais il est trop tôt pour juger de l’effet du reconfinement », a estimé dimanche Olivier Véran sur France Inter/franceinfo/Le Monde.

Il a donné rendez-vous en fin de semaine prochaine ou début de semaine suivante pour « faire le bilan » et annoncer au besoin des « mesures complémentaires ».

En attendant cette « revoyure » du dispositif à la mi-novembre, le gouvernement a de nouveau écarté dimanche un confinement ciblé pour les personnes âgées, son porte-parole Gabriel Attal soulignant notamment que cette mesure serait « éthiquement compliquée ».

« Aujourd’hui ce n’est clairement pas le scénario que nous envisageons » et « ce n’est pas notre projet », a abondé Olivier Véran. Mais il a cependant refusé d’écarter « définitivement » pour l’avenir une telle hypothèse.

A l’approche des fêtes, Gabriel Attal a de son côté reconnu que les Français ne pourraient pas vivre un Noël comme d’habitude. Mais « nous ne voulons pas d’un Noël en visio. Nous voulons que les Français puissent fêter Noël le plus normalement possible », a-t-il assuré.

D’après les données samedi de Santé publique France (SpF), 306 malades du Covid-19 sont décédés dans les dernières 24 heures, portant le bilan total à 40.169 morts.

Avec 4.410 patients en réanimation et soins intensifs, contre 3.721 au début de la semaine, la pression est considérable sur ces services hospitaliers. La capacité totale d’accueil a été portée de 5.000 à 6.400 lits, avec un objectif à 7.500 ces jours-ci, qui pourrait encore être relevé à 10.500 lits.

Recensement incomplet

La situation est tendue dans plusieurs régions: de premiers transferts de malades du Covid-19 ont organisés au sein du pays, et, depuis jeudi et vendredi, de la région Grand Est vers l’Allemagne.

Le nombre de nouvelles contaminations n’a pas été communiqué samedi, après un embouteillage informatique provoqué par l’afflux de tests, qui avait rendu leur recensement incomplet ces derniers jours. Des données corrigées seront publiées lundi par SpF.

Vendredi, l’agence sanitaire avait fait état d’un nouveau record avec plus de 60.000 cas positifs, soit deux fois les niveaux constatés à la mi-octobre.

En visite auprès des soignants dans la Loire, département où la situation sanitaire est la plus dégradée de France, le Premier ministre Jean Castex a répété samedi que « la meilleure chose est d’éviter que des malades arrivent à l’hôpital, plutôt qu’ils en soient évacués. Et pour ça, il n’y a pas d’autre solution que de respecter strictement le confinement et les gestes barrières ».

« La situation est très préoccupante », face à une deuxième vague « très violente », a réaffirmé samedi Olivier Véran devant les députés, qui ont validé dans un vote ultime la prolongation de l’état d’urgence sanitaire.

Comme au printemps, le ministère de la Santé a pris des mesures pour permettre la continuité des traitements et des soins durant le confinement, mais aussi la prise de contraception, la pratique des IVG médicamenteuses et les traitements de substitution aux opiacés.

Interdire le « Black Friday » ?

Sur le front économique, quatre fédérations de magasins de centre-ville et centres commerciaux ont demandé au gouvernement de restreindre les ventes en ligne « aux seuls produits de première nécessité » et d’interdire le « Black Friday », dans une tribune publiée dans le Journal du dimanche. Elles réclament aussi de pouvoir rouvrir les commerces « non essentiels » dès le 12 novembre.

Le ministre de l’Economie Bruno Le Maire prévient de son côté qu’une réouverture « ne pourra (…) s’envisager qu’avec de nouvelles règles sanitaires », dans une interview au même hebdomadaire. Il pourrait s’agir d’un relèvement de la jauge d’accueil ou d’un accès aux magasins sur rendez-vous.

Le Conseil d’Etat a maintenu samedi l’interdiction des cérémonies religieuses avec un large public, tout en invitant le gouvernement à clarifier certaines règles.

Par ailleurs, face aux demandes insistantes dans la communauté médicale de fermeture des lycées et des collèges, et à la colère dans les établissement scolaires face à un protocole sanitaire jugé insuffisant, le ministre de l’Education nationale Jean-Michel Blanquer a encouragé les cours à distance pour les lycéens, tout en conservant un minimum de 50% en classe.

AFP

Un commentaire

  1. Le confinement n’a marché nulle part au printemps. Les pays qui ont confiné sont ceux qui ont eu le plus de morts : Italie, Espagne, France, Royaume Uni.
    Vouloir attendre des effets du confinement actuel, c’est persévérer dans l’erreur (« errare humanum est, perseverare diabolicum »).
    La Suède montre actuellement que l’immunité collective, cela marche. Certes, ils ont eu autant de morts que les pays qui avaient confiné et, partant fusillé leurs économies, mais ils ont sauvé leur économie. Et aujourd’hui alors que les « confineurs » voient le nombre de morts augmenter, la Suède n’a pratiquement aucun mort, du moins pour le moment.
    Ne parlons pas de l’Asie pour laquelle, à l’exception, importante de l’Inde, le Covid 19 n’est plus qu’un mauvais souvenir.