L’intersyndicale du site Smart de Hambach a annoncé mercredi qu’elle appelait à la grève tous les samedis de septembre « jusqu’à l’obtention de garanties inaltérables en termes d’emploi et de rémunération » dans le cadre du projet de vente du site par Daimler au groupe Ineos.
« La vente du site pourrait, si les conditions ne sont pas remplies par Daimler ou par l’éventuel repreneur Inéos, avoir des répercussions importantes en termes d’emplois, mais également en termes de rémunération et de pérennité » du site, avertit un tract distribué aux salariés mercredi.
L’intersyndicale (CGT, CFE-CGC, CFDT, CFTC et FO) du site, qui emploie 1 600 personnes dont 700 sous-traitants, « demande des négociations loyales et transparentes, où rien ne sera caché de la part de Daimler ou d’Ineos », poursuit-elle. Les syndicats, qui réclament des garanties sur le maintien de l’effectif, des salaires, des accords d’entreprise ou des activités complémentaires jusqu’au 31 décembre 2027, appellent « à un mouvement de grève répété pour tous les samedis travaillés du mois de septembre, jusqu’à obtention de garanties inaltérables en termes d’emploi et de rémunération ».
L’industriel britannique Ineos a engagé des négociations avec le groupe Daimler pour acquérir le site de fabrication de la Smart que le constructeur allemand a annoncé vendre début juillet dans le cadre d’une restructuration de son réseau, en raison de difficultés financières liées à l’épidémie de Covid-19. Ineos, qui souhaite y fabriquer son futur 4X4 Grenadier, s’est dit en août « confiant » quant à un possible accord avec Daimler, propriétaire des marques Mercedes et Smart. Le groupe britannique, qui appartient au milliardaire Jim Ratcliffe, considère le site mosellan comme « une formidable solution » pour la construction de son véhicule thermique avec « une équipe très expérimentée et un très bon historique de qualité ».
LQ/AFP