Le mouvement citoyen Alternatiba gagne toute l’Europe. Un tour cycliste lui est consacré, avec une étape Lorraine-Luxembourg du 25 au 27 juillet. Objectif : lutter contre le réchauffement climatique.
Alternatiba, née à Bayonne en 2013, sensibilise les citoyens aux énergies alternatives. La Conférence sur le climat (Cop21) des Nations unies se tient à Paris, en décembre. L’occasion d’un tour d’Europe.
Au mois de juillet, deux tours de France cyclistes parcourent le pays. L’un est « moins polluant et plus engagé au niveau de l’environnement » que l’autre, et il ne se nomme pas vraiment Tour de France, mais plutôt tour Alternatiba. Parti de Bayonne le 5 juin, le peloton de ces citoyens « conscients du réchauffement climatique et du peu de temps qu’il nous reste pour tenter de le limiter », comme les qualifie Florent Charlet, coorganisateur, passera par la Lorraine et le Luxembourg.
Une étape Nancy/Pont-à-Mousson/Metz aura lieu le dimanche 26 juillet, avant une étape Metz-Thionville-Luxembourg le lundi 27 juillet, puis Luxembourg-Arlon-Marbehan le 28 juillet.
À chaque étape, un village associatif (stands, concerts et animations pour les enfants) est dressé. « C’est un mouvement citoyen né à Bayonne en 2013 qui vise à montrer les alternatives en termes d’énergie ou d’organisation de la société, dans le but de limiter la crise écologique qui nous attend. Comme la première édition a connu un beau succès, les responsables ont invité les autres villes de France à se lancer dans l’aventure », explique Florent Charlet, par ailleurs coordinateur de l’antenne Greenpeace Metz-Nancy.
Ils sont une quinzaine de personnes à œuvrer, représentants de structures aussi différentes que la Protection des animaux de ferme, Artisans du monde, Nature et progrès, Metz à vélo ou LOR agir. On trouve également des adhérents du réseau Sortir du nucléaire. « On veut nous faire croire que le nucléaire ne produit pas de CO 2 , mais c’est faux. Si on prend en compte l’ensemble de la filière, de l’extraction de l’uranium au transport des matières, l’impact est colossal. »
L’objectif de cette édition 2015 est particulier : peser sur les décisions prises lors de la conférence des Nations unies sur les changements climatiques qui se tiendra à Paris du 30 novembre au 11 décembre. « On souhaite prouver que la population, les associations, les entreprises, etc. se bougent, s’impliquent. Puisque les hommes politiques repoussent sans cesse les bonnes réformes à effectuer, on apporte des choses concrètes. Et on leur montre que le changement viendra par le bas. Quand la transition sera enclenchée, ils seront bien obligés de suivre. »
Tellement de solutions alternatives…
Des informations sur l’éolien ou des fournisseurs d’électricité verte comme Enercoop, sur la réparation des objets plutôt que leur transformation en déchet, sur les banques solidaires comme la Nef ou le Crédit coopératif ou sur l’alimentation locale et saine avec les Associations pour le maintien de l’agriculture paysanne (AMAP) sont apportées au public. Avec l’idée d’être les plus positives possible.
« Face à quelque chose d’aussi grave que le bouleversement climatique, qui va impacter tout le monde, être négatif peut faire peur. On préfère dire qu’on est la dernière génération à pouvoir empêcher les canicules, les inondations, les tempêtes qui monteront en intensité, et qu’on en a largement les moyens », conclut Florent Charlet.
Sébastien Bonetti (Le Républicain lorrain)
Tour Alternatiba, le 27 juillet à Thionville (après-midi, rives de la Moselle) et Luxembourg (début de soirée, confirmation du rendez-vous à venir). www.alternatiba.eu