Le Progrès s’élance ce mercredi soir dans sa campagne 2020. La logique voudrait qu’il voie le 2e tour, comme à chaque fois depuis trois ans. Mais la logique, en Europe et dans ces conditions…
Un tour passé en 2017, deux en 2018, deux en 2019… Niederkorn est devenu ce qu’on appelle un habitué et le sens de l’histoire est qu’il reste sur sa dynamique. Les Monténégrins de Zeta, dont le début de saison est médiocre et qui joueront ce mercredi soir leur quatrième match en onze jours, sont théoriquement à leur portée. Roland Vrabec accuse l’analyse avec un sourire forcé : «Oui, il y a une pression (NDLR : du résultat). Mais pas plus forte que sur d’autres matches. Et si on a vécu un match à Glasgow, on doit pouvoir supporter la pression d’un match contre Zeta, non?»
Le staff a de toute façon fait le boulot usuel. Roland Vrabec assure qu’il n’a pas eu le temps de voir grand-chose lors du match de barrage contre les Andorrans d’Engordany. Quel joueur fait quoi (le Progrès a localisé deux bons ailiers et une propension à bien défendre face au ballon), quelles sont les stratégies sur phases arrêtées… Le business d’un match de Coupe d’Europe en somme. Le pain quotidien pour ainsi dire, qui nécessite que le technicien y mette les formes habituelles : «Dur de dire qui sera favori. Nous, on est frais en comparaison avec eux, mais eux sont sur leur lancée et en confiance.»
«Cela risque de nous rendre nerveux»
Le rythme, le physique, les sensations pourraient en effet être un paramètre crucial de cette rencontre. Plus encore qu’en temps normal, quand un club luxembourgeois en affronte un autre en plein championnat. Car ce club luxembourgeois-là ne s’est pas arrêté fin mai mais début mars. Aucune rencontre officielle sur une aussi longue période, cela doit peser presque plus dans les têtes que dans les corps.
Le fait que tout se joue sur 90 minutes, en contradiction totale avec des décennies de joutes en matches aller-retour et tout l’héritage culturel et les comportements conditionnés que cela suppose, fera aussi partie des données à maîtriser. «On ne peut pas faire comme si ça n’existait pas, oui, reconnaît Vrabec. Cela risque effectivement de nous rendre nerveux. Des joueurs seront nerveux. Il faudra juste l’être moins qu’eux.»
Mathias Jänisch, Ben Vogel et Yannick Bastos, toujours en train de se soigner, regarderont ça depuis les tribunes, à deux mètres l’un de l’autre, cela va de soi. Ce sont trois titulaires potentiels qui viendront grossir les rangs du Progrès et le rendre encore plus crédible si jamais il y a un 2e tour.
Le tirage est dans cinq jours, Niederkorn doit y être. Désormais, le pays ne peut plus se passer de voir ses campagnes s’éterniser et le Progrès est une locomotive européenne qui doit tirer Differdange et Pétange, qui entreront en lice jeudi.
Julien Mollereau
Progrès – Zeta, ce mercredi à 18 h 30 au Pars des sports d’Oberkorn.