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Plan de relance de l’UE : « Il est temps d’agir », exhorte Charles Michel


Ce plan de relance a pour but de compenser en partie les conséquences de la pandémie qui va plonger l'économie du Vieux Continent dans une profonde récession (Photo : AFP)

Le président du Conseil européen Charles Michel a exhorté vendredi à l’action les 27 pays de l’UE qui doivent se réunir les 17 et 18 juillet pour adopter un vaste plan de relance de l’économie européenne, en présentant sa proposition de négociation qui tente d’amadouer les « frugaux ».

« Il est temps d’agir, il est temps de décider », a déclaré Charles Michel, qui a repris la proposition de la Commission européenne d’un plan de relance de 750 milliards d’euros, composé de subventions et de prêts. Il a en revanche révisé légèrement à la baisse le projet de budget pluriannuel de l’UE (2021-2027), sur lequel ce plan s’adosse, à 1 074 milliards euros (contre 1 094 milliards dans sa proposition de février). Un geste à l’intention des quatre pays « frugaux » de l’Union – Autriche, Pays-Bas, Suède et Danemark. Ces derniers sont très réticents à l’égard de ce plan de relance qui profitera surtout aux pays du Sud, Italie et Espagne en tête, les plus touchés par la pandémie.

Une réserve de 5 milliards d’euros pour amortir le Brexit ?

Ce plan de relance a pour but de compenser en partie les conséquences de la pandémie qui va plonger l’économie du Vieux Continent dans une profonde récession. Pour la première fois, la Commission européenne va emprunter à grande échelle sur les marchés financiers, créant une dette commune. Autre signe à l’intention des « frugaux », Charles Michel a proposé que les remboursements des États commencent dès 2026, alors que la Commission avait proposé 2028. Sur un autre dossier difficile, celui du Brexit, Charles Michel a suggéré la création d’une « réserve » de 5 milliards d’euros qui pourrait être utilisée pour amortir le choc du divorce quand le Royaume-Uni quittera définitivement l’Union européenne à la fin de l’année.

Un échec de Londres et de l’UE à trouver un accord sur leur future relation, en particulier commerciale, aurait des conséquences potentiellement dévastatrices, alors que les négociations font du surplace depuis des mois.

LQ/AFP