La Fédération espagnole de football (RFEF) a ouvert la porte à la tenue de matches le lundi et le vendredi pour boucler le championnat dans les temps cette saison, en dépit d’une décision de justice rendue mercredi en sa faveur dans le conflit l’opposant à la Ligue.
Un juge madrilène a rejeté mercredi « dans son intégralité la plainte » déposée par la Ligue contre la RFEF, qui s’opposait à tenue de matches les lundis et vendredis. Cette décision donne donc le dernier mot à la RFEF. Mais bien que cette dernière soit à l’origine opposée au fait de disputer des matches ces jours-là, elle a annoncé dans un communiqué mercredi, diffusé dans la foulée du jugement, qu’elle était prête, pour la fin de la saison 2019/2020, à accepter de jouer aussi les lundis et vendredis, en signe de « bonne volonté » et en raison du contexte particulier lié au coronavirus.
La pandémie a mis le football espagnol à l’arrêt pendant plus de deux mois. Les autorités du pays ont donné le feu vert samedi à une reprise des compétitions de football dans la semaine du 8 juin. Mais avec encore onze journées à disputer et la volonté de réussir à boucler la saison avant fin juillet, le calendrier s’annonce serré et chaque jour est bon à prendre. En revanche, pour les saisons à venir, la RFEF et la Ligue devront retourner à la table des négociations pour déterminer ensemble les jours et les horaires des matches. Les deux instances du football espagnol étaient en conflit sur cette question depuis près d’un an.
Le 26 juillet 2019, la Ligue espagnole avait déposé une plainte à l’encontre de la RFEF, après que cette dernière eut refusé la tenue de matches le lundi et le vendredi. Avec en toile de fond, la question des droits télévisés, mais aussi celle des attributions respectives des deux organisations sur la fixation du calendrier du championnat. En août, une première décision de la justice espagnole avait accepté à titre provisoire que des matches soient disputés les vendredis, mais pas les lundis pour la saison 2019/2020, en attendant qu’un jugement sur le fond soit rendu. C’est ce qui a été fait ce mercredi. Un juge madrilène a indiqué que la journée « officielle » du championnat espagnol s’étalait sur les samedi et dimanche, et que pour la prolonger sur d’autres jours, « la RFEF et la Ligue doivent négocier de bonne foi ».
AFP/LQ