Le premier échevin, Serge Wilmes, souhaite offrir un coup de pouce supplémentaire aux commerces de la capitale via l’émission de bons d’achat et de nouvelles aides financières.
Si certains commerces ont pu rouvrir leurs portes depuis lundi, après deux mois de confinement, les entreprises du secteur Horeca, elles, sont toujours dans l’inconnu le plus total. Face au manque à gagner et à la désolation des commerçants de la capitale, la Ville de Luxembourg prévoit de remettre la main à la pâte, après avoir déjà fait un premier geste en leur direction. «Nous faisons le maximum pour nos commerçants, qui représentent l’âme de la capitale. Ainsi, durant le confinement, tous les loyers des immeubles dont la Ville est propriétaire et qui abritent des commerces, cafés ou restaurants ont été annulés, en guise de solidarité. Seuls les commerçants qui ont pu rouvrir lundi devront à nouveau s’acquitter de leur loyer, à partir du 1er juin», a rappelé mercredi matin le premier échevin, Serge Wilmes.
«De plus, la Ville a également renoncé à percevoir la taxe sur les terrasses, et ce, jusqu’à la fin de l’année», indique encore Serge Wilmes. Avant, pour lui, d’annoncer un projet d’aides financières supplémentaires : «Il s’agit d’un système de bons d’achat que nous souhaitons mettre en place. Le principe est d’émettre de tels bons via la plateforme nationale de commerce en ligne LetzShop.lu, mise en place et gérée par le groupement d’intérêt économique (GIE) Luxembourg for Shopping, qui est partenaire de la Ville.
Raviver les quartiers
Une fois en place, le système permettra à de potentiels clients d’acheter des bons d’achat, dont la valeur sera augmentée par un pourcentage à charge de la Ville et qui seront valables pour tous les commerces de Luxembourg. Si un client achète, par exemple, un bon à 100 euros, la Ville pourrait le rehausser de 5 % et le client pourra ainsi faire des achats pour 105 euros. Nous sommes en train de faire le nécessaire pour que ce système soit effectif, et cela représente un défi d’ordre technique.»
En parallèle à ce nouveau coup de pouce, la Ville de Luxembourg entend aussi, «à l’unanimité», octroyer des aides financières directes aux commerçants, en plus des aides de la direction des Classes moyennes du ministère de l’Économie. «Nous devons encore voir si cela est légalement compatible avec la législation européenne et obtenir le feu vert de notre ministère de tutelle, celui de l’Intérieur. On ne veut pas être confrontés à de potentiels faillites», a encore souligné le premier échevin, qui a plus d’une idée dans son sac.
En effet, Serge Wilmes aspire aussi à revitaliser les quartiers de la capitale en proposant aux citoyens de faire part à la commune de toute initiative visant à rendre les quartiers plus attractifs. Selon le même objectif, le n°2 de la Ville souhaiterait répartir des événements comme la Schueberfouer ou la braderie dans les différents quartiers de Luxembourg.
AFP