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Reprise médicale au Luxembourg : la fin d’une longue attente


Certains actes chirurgicaux seront de nouveau pratiqués à compter du 4 mai. (illustration AP)

La ministre de la Santé, Paulette Lenert, et le coordinateur national, le Dr. Alain Schmit, ont présenté mercredi après-midi les modalités de la reprise médicale et médico-dentaire.

Le déconfinement en plusieurs phases du Luxembourg, amorcé depuis le 20 avril, s’affine de jour en jour. Ainsi, cette semaine, après des détails donnés sur l’accélération des tests et les visites de nouveau autorisées en maisons de retraite, ce sont les conditions de la reprise médicale qui ont été examinées par les experts.

Comme partout ailleurs, « tout a changé » dans le secteur de la santé. S’il faut composer avec ces changements qu’imposent l’émergence du virus dans notre quotidien, il est indispensable de réactiver les services mis en sommeil.

Dès lundi, les consultations et actes chirurgicaux redémarreront dans les milieux extra-hospitalier et hospitalier, ainsi que pour les professions libérales (infirmiers, sages-femmes, kinésithérapeutes, ergothérapeutes, podologues… etc.). Ce sera le cas aussi de la médecine sportive et du travail, ou vétérinaire. « Tous les médecins vont retrouver le chemin de leur activité habituelle », assure la ministre. De nombreux soignants ont en effet été réaffectés en zones « Covid », pour faire face à « la vague » épidémique.

« On a tiré le frein à main, mais c’était une mesure d’urgence qui n’a pas vocation à perdurer », insiste Paulette Lenert. « Aujourd’hui, la situation s’est normalisée dans les hôpitaux ».

Justement. Des précisions à ce sujet étaient forcément espérées par nombre de patients non Covid-19, figés dans l’attente d’une intervention ou de soins déprogrammés il y a bientôt deux mois. Le soulagement et la lumière au bout d’un tunnel d’angoisse. « Il ne faut pas avoir peur de se rendre dans les hôpitaux, je m’en suis assurée moi-même », affirme Paulette Lenert.

Privilégier la téléconsultation

Les unités dédiées au Covid-19 seront réduites, tout en se tenant prêtes à réagir en cas d’une deuxième vague d’infections. Car il ne serait « pas cohérent » de laisser « des milliers de personnes non soignées », abonde le Dr Schmit, alors qu’actuellement 136 patients atteints du coronavirus (dont 21 en soins intensifs) sont hospitalisés.

Cabinets de généralistes et maisons médicales rouvriront également leurs portes le 4 mai, dans le respect des gestes-barrières et mesures d’hygiène désormais connus de tous. Toutefois, les autorités invitent à recourir au maximum à la téléconsultation, pour éviter d’engorger les salles d’attente. Dans ces dernières, pour l’anecdote, plus aucun magazine ni jouet se sera à disposition.

Resteront en fonction, au cours des prochaines semaines, les centres de soins avancés (servant au dépistage), la permanence des lignes de garde dans les maisons de repos et de soins, les filières Covid dans les hôpitaux. Les urgences dentaires sont en outre maintenues, ajoute Paulette Lenert. Si les médecins-dentistes pourront recevoir leurs patients, il leur est indispensable de disposer du matériel de protection adéquat. Les équipements leur seront distribués ce jeudi.

Comme pour le reste, le retour à la normale ne se fera pas du jour au lendemain. Une épreuve de patience pour les malades, rompus à l’exercice de longue date.

Alexandra Parachini