La Tunisie va armer sa police touristique et déployer un millier d’agents de sécurité supplémentaires pour protéger hôtels, plages et sites touristiques après un attentat contre un hôtel qui a fait 38 morts, le plus sanglant de l’histoire du pays.
Alors que plusieurs Britanniques – le nombre final pourrait d’être d' »au moins 30″ selon la BBC, qui ne cite pas sa source – et une Allemande figurent parmi les morts, les ministres de l’Intérieur français, allemand et britannique sont attendus lundi sur les lieux de la tuerie, où ils donneront notamment une conférence de presse.
C’est la première fois, selon les autorités, que la police touristique va être armée. Le ministère du Tourisme a précisé que 1 000 agents de sécurité armés viendraient renforcer à partir du 1er juillet la police touristique, et seraient déployés à « l’intérieur et à l’extérieur des hôtels », sur les plages et dans les sites touristiques et archéologiques.
Cette annonce intervient deux jours après qu’un jeune Tunisien a fait irruption sur la plage d’un hôtel à Port El Kantaoui, près de Sousse (140 km au sud de Tunis), une Kalachnikov cachée dans son parasol, avant d’ouvrir le feu sur les touristes.
Au moins 16 Britanniques ont été tués selon les autorités tunisiennes, qui ont identifié 20 des 38 victimes. Parmi elles se trouvent également des ressortissants belge, allemand, irlandais et portugais.
La Grande-Bretagne, qui paye le plus lourd tribut, a dépêché des enquêteurs sur place. Dimanche après-midi, un petit groupe de policiers britanniques est arrivé à la morgue de l’hôpital Charles Nicolle de Tunis, où les corps des victimes ont été transférés. Parmi les blessés, 39 selon le dernier bilan tunisien, six sont toujours dans un « état critique », a annoncé la direction espagnole du Riu Imperial Marhaba Hotel, où a eu lieu la tuerie, disant être en contact avec les hôpitaux locaux.
Le Quotidien / AFP