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[Cyclisme] Dias dos Santos : «Je reste optimiste»


Vincent Dias dos Santos sera au départ, dimanche à Mondorf. (photo : luis mangorrinha)

Le champion national de cyclo-cross, de retour à la compétition dimanche à Mondorf, après une semaine de pause, fait le point à trois semaines des championnats.

Vincent Dias dos Santos (29 ans) effectue une fin de saison «sans pression», mais il fera tout pour tenter de garder son titre le 11 janvier à Mersch.

Vous étiez absent dimanche dernier à Warken, comment allez-vous ?
Vincent Dias dos Santos : Je vais bien. Je viens de passer une belle semaine à l’entraînement et il a fait souvent beau. J’ai recommencé à m’entraîner avec des intervalles afin d’être à 100 % pour le championnat. Je suis surtout content que mon pouce (gauche) aille mieux. Cela me gêne encore un peu, mais je peux rouler. À Préizerdaul, il s’était déboîté, je m’étais coincé la main entre la manette de dérailleur et un poteau. Sur le coup, avec l’adrénaline, j’ai cru que ça se remettait facilement, mais j’ai eu mal pendant une bonne semaine. Je me suis alors peu entraîné : une séance de rouleaux et une petite sortie en plein air. Je n’avais pas fait grand-chose. J’ai bien repris dimanche dernier et j’ai fait l’impasse sur Warken. J’ai effectué ensuite des grosses sorties dures. Maintenant, je me sens vraiment bien. Mais il me faut la chance. Je dirais également que mon état mental se remet aussi.

Cette saison a été dure ?
Oui, je n’ai pas pris beaucoup de plaisir. Je ne m’attendais pas à ça. D’autant que, comme lors des précédentes, je m’étais bien entraîné. Le matériel au top, les sponsors au top. Je croyais que ça allait être tranquille. J’ai parlé avec d’autres coureurs qui m’ont convaincu : quand on s’habitue à gagner, il y a, des années comme ça, des trous. Maintenant, la fin d’année arrive. Je suis motivé. Il reste deux, trois cross où j’ai envie de performer, qui me conviennent assez bien.

Et ce cross de Mondorf ?
Oh, là, je dirais que ce sera encore un bon bain de boue. Ce sera physique. Mais bon, si je suis dans un bon jour et que la tête fonctionne, alors je vais essayer de suivre Lex (Reichling) et Scott (Thiltges). Eux deux sont vraiment costauds, ils ont bien roulé à Warken. Sans doute que leurs adversaires ont marqué le coup aussi. Mais c’est un parcours compliqué, très physique. Le duo de tête s’est tiré la bourre jusqu’au bout, ça va vite.

Il arrive des moments où on a moins faim, c’est normal

Le championnat est désormais dans votre tête ?
Oui, on y arrive. Scott et Lex sont bien, reste à voir comme ça va évoluer jusqu’au 11 janvier. C’est l’objectif pour moi. Les courses qui y mènent, j’y vais pour m’entraîner, pour observer mes adversaires. Et le 5 janvier, j’irai à Alzingen comme l’an passé (NDLR : il s’était imposé avant de décrocher une semaine plus tard le titre de champion national), pour carburer. Je n’ai plus que ça en tête, en fait, mais par contre, je ne ressens aucune pression, car j’ai eu le titre national. Ce qui m’a peut-être d’ailleurs lassé cette saison, c’est d’être parvenu à atteindre les objectifs que je m’étais cochés. Maintenant, gagner la Skoda Cross Cup et le championnat, c’était bien. Là mentalement, je n’étais sans doute plus assez dans la gagne. Je me suis lassé avec toujours les mêmes cross. À Dommeldange, j’avais gagné jusqu’à cette année (succès de Scott Thiltges) huit fois d’affilée. Il arrive des moments où on a moins faim, c’est normal.

Vous le voyez comment, votre avenir sportif ?
Si je devais continuer à faire une saison, je ne pense pas que je ferais cette saison au Luxembourg. Je profiterais de cette dernière saison pour aller faire des cross en Suisse, en Belgique. Pour me faire plaisir.

Finalement votre saison actuelle s’est passée différemment de ce que vous aviez imaginé au départ…
Oui, après l’Urban Cross de Reckange-sur-Mess, j’ai voulu voir où je me situais en VTT et j’ai préparé le championnat national de marathon VTT (qu’il a terminé deuxième). Mais là, j’ai vu que Soren Nissen était intouchable. Moi, j’ai crevé et chuté. C’était le début de la malchance. Ensuite, je suis arrivé fatigué sur la saison de cross. Et j’ai empilé, empilé les cross et les pépins (il s’est toutefois imposé à Belvaux). J’étais fatigué psychologiquement. Il m’a manqué du jus. J’étais bien à l’entraînement, ça ne marchait pas en course. Je pense que cela m’a fait du bien de faire l’impasse sur Warken, car j’ai repris plaisir à l’entraînement, dans le bois et sur route. J’ai retrouvé du plaisir que je n’avais pas eu depuis deux mois. Le mental, c’est 50%.

Quelle sera la suite de votre programme ?
Là, c’est donc Mondorf. J’ai préféré ne pas aller à Zolder (le 26 décembre en Coupe du monde). Pétange, le 1er janvier, reste en suspens. Gilles Kneip (le président de l’UC Pétange) m’a demandé. Je ne suis pas sûr du tout, car c’est très physique. Il me restera Alzingen où j’espère être au top de ma forme à six jours des championnats. Mersch, c’est physique et j’espère que la météo va jouer. Si c’est une température d’un degré et de la pluie, ce ne sera pas pour moi. Cela peut être boueux, sec, avec un rayon de soleil, ça m’ira. Je reste optimiste, le meilleur gagnera, il y a des dévers, des virages à relance, c’est physique aussi. Ce n’est pas le meilleur parcours pour moi, mais à la fin c’est la forme et le mental qui vont jouer.

Entretien avec Denis Bastien

Mode d’emploi

11 h : cyclosportifs
13 h : masters
13 h 01 : juniors
14 h 15 : débutants
14 h 16 : dames
15 h 15 : élite et espoirs

L’an passé : 1. Scott Thiltges (LG Alzingen); 2. Gusty Bausch (Velosfrënn Gusty Bruch) à 36″; 3. Victor Thomas (Fra) 1’13 »; 4. Vincent Dias dos Santos (LC Tétange) 1’31 »; 5. Massimo Morabito (UC Dippach) 1’46″…

SKODA CROSS CUP
Après 7 manches
Élite/espoirs : 1. Thiltges 614, 2. Lex Reichling 586, 3. Raphaël Kockelmann 503, 1er espoir.

Dames : 1. Marie Schreiber 695, 2. Elise Maes 618, 3. Lis Nothum 487…