Le patron de l’entreprise Mon Jardin Gardencenter, Aloyse Hoffmann, propose différents types de sapins de Noël, dont les sapins Nordmann. Coup de projecteur sur une tradition ancestrale.
Si l’entreprise couvre une superficie de 30 000 m² et propose, entre autres, un riche assortiment d’arbres, d’arbustes, de bambous, de palmiers et de bonsaïs (dans plusieurs espèces et de tailles), elle se fait livrer ses sapins de Noël de l’espèce Nordmann depuis l’Allemagne, comme l’explique son sympathique patron, Aloyse Hoffmann. Installé il y a maintenant 43 ans dans la Minett, il est cependant originaire de Breidweiler, dans le Mullerthal. Et pour cet expert paysagiste «un Noël sans sapin… ce n’est pas Noël!»
«Les sapins Nordmann sont les plus beaux!»
Dans son espace de vente, Aloyse Hoffmann propose aussi bien des sapins artificiels, qui proviennent de grossistes de Chine ou de Malaisie, que des sapins naturels de l’espèce Nordmann qui trouvent leur origine dans le Caucase. Sur commande spéciale, le commerçant peut également fournir des «sapins bleus» dont la caractéristique principale est qu’ «ils piquent».
Cela dit, Aloyse Hoffmann se montre catégorique sur un point : «Les sapins de Noël les plus beaux, qui ne piquent pas et qui ne perdent pas leurs aiguilles, sont les sapins Nordmann! En effet, seuls ces sapins ont cette couleur vert foncé brillant et cette odeur typique d’un sapin de qualité.»
«Je me fournis depuis des années en Allemagne»
Et afin de satisfaire au mieux ses clients, l’entrepreneur se fournit en sapins Nordmann du côté de l’Allemagne, chez un «spécialiste qui n’élève que des sapins, et ce, durant toute l’année. Ces sapins sont produits de manière propre, avec de l’engrais organique, et sont fraîchement coupés, la veille de leur livraison». D’ailleurs, les clients d’Aloyse Hoffmann ne s’y sont jamais trompés, car il n’a «jamais eu la moindre réclamation» concernant la qualité de ses sapins.
Un calendrier de vente calqué sur celui de l’avent
Pour ce qui relève de l’agenda d’Aloyse Hoffmann, en prévision des fêtes de fin d’année, force est de constater qu’il suit scrupuleusement celui de l’avent, voire qu’il est même légèrement en avance. «Le début des ventes des sapins de Noël commence trois à quatre jours avant le premier dimanche de l’avent (du latin adventus : avènement, arrivée du Messie). C’est devenu la mode d’acheter son sapin plus tôt», indique Aloyse Hoffmann, en évoquant cette période qui couvre les semaines précédant Noël.
«Concernant les sapins Nordmann, je suis livré une à deux fois par semaine à raison de 40 à 50 sapins par livraison. Jusqu’à aujourd’hui (lire mercredi), j’en ai déjà vendu environ 160», confie encore le responsable de la société Mon Jardin Gardencenter.
Et l’un de ses petits secrets de vente est qu’il expose ses sapins après les avoir délivrés de leur filet : «Le client doit voir la marchandise avant d’acheter et comme mes sapins Nordmann sont magnifiques, ce serait vraiment dommage de les exposer dans leur filet de livraison.»
Les prix des sapins varient en fonction de leur taille : «Les sapins vendus aux grands magasins, par exemple, sont forcément plus grands en taille que ceux vendus aux particuliers. D’ailleurs, la hauteur du plafond est un facteur déterminant dans l’achat d’un sapin, qu’il soit naturel ou artificiel», précise l’entrepreneur.
Durée de vie et entretien des sapins Nordmann
En ce qui concerne les aspects pratiques des sapins Nordmann, il y a quelques petites règles à respecter, si l’on souhaite que son arbre soit brillant, comme au premier jour, les 24 et surtout 25 décembre. «Si un sapin Nordmann est hydraté quotidiennement, au niveau des racines, qu’il n’est pas installé trop près d’un chauffage et que la température ambiante est comprise entre 22 °C et 25 °C, il tiendra facilement jusqu’au début du mois de janvier et cela, sans perdre ses aiguilles!», se plaît encore à rappeler Aloyse Hoffmann.
Les sapins artificiels ont aussi leurs avantages
Si les ventes de sapins Nordmann sont en hausse, d’année en année, celles des sapins artificiels, elles, régressent en parallèle, souligne encore le dirigeant de Mon Jardin Gardencenter. Ceci dit, les sapins artificiels ont des avantages indéniables : «Une fois les fêtes passées, on peut le remballer, le ranger à la cave ou au grenier, et le ressortir l’année d’après», rappelle le commerçant. «De plus, les sapins artificiels de très petite taille s’avèrent être la solution idéale pour les personnes qui n’ont pas beaucoup de place chez elles; nous vendons beaucoup de ces sapins que l’on peut tout simplement poser sur une table dans le salon ou dans un hall d’entrée. Certains sont même déjà entièrement décorés… et au niveau de l’entretien, il n’y a rien à faire. Cela dit, un sapin artificiel n’aura jamais la superbe senteur d’un Nordmann», conclut Aloyse Hoffmann.
La décoration : un véritable rituel
Une fois son choix arrêté, le sapin doit encore être décoré comme il se doit, dixit Aloyse Hoffmann : «Les incontournables sont les guirlandes de lumière, les boules et une étoile sur la cime du sapin. Ensuite, je conseille de couper quelques branches en surplus et de les placer sous le pot, tel un tapis en forme de rondelle. Sur ce, je souhaite à tous : « Schéi Feierdeeg an e gudde Rutsch an 2020! »» À bon entendeur !
Claude Damiani
Une tradition qui précède le christianisme
Selon le média français La Croix, qui se réclame ouvertement chrétien et catholique, les origines de la tradition du sapin de Noël est à trouver dans les religions païennes. «Comme la plupart des symboles de Noël, le sapin trouve ses origines dans les religions païennes qui ont précédé le christianisme. Ce qui n’est guère surprenant, la date de la nativité du Christ ayant elle-même été choisie de manière à supplanter les fêtes païennes du solstice d’hiver. Dans l’empire romain, la date du 25 décembre – qui correspondait alors au solstice – marquait la fête de la divinité solaire Sol Invictus.
Elle était elle-même précédée de la semaine des Saturnales, célébrant Saturne, dieu de l’agriculture pendant laquelle il était d’usage de… s’échanger des cadeaux. Les Romains décoraient aussi pour l’occasion leurs maisons avec des branches de conifères (…)», indique notamment La Croix.