Le groupe pop-folk-americana eschois Zero Point Five fête ses dix ans avec la sortie, jeudi 31 octobre, de son deuxième album : Southern Breeze. Dix morceaux aux rythmes dynamiques et aux messages plein de vibes positives.
Vous sortez Southern Breeze. De quel Sud parlez-vous dans le titre de cet album ?
Kiko Menichetti : Le Sud est quelque chose qui nous connecte. Il y a nos origines italiennes, on vient tous du sud du Luxembourg, de la Minett, et puis il y a les instruments qu’on utilise; le banjo vient d’Afrique, la mandoline d’Italie, comme le violon de Chris (Reitz). Du coup, on essaye de créer de la musique pop avec des instruments folk et bluegrass. Chris apporte pour ainsi dire la grande nouveauté puisqu’il est non seulement violoniste, mais qu’il a aussi son propre groupe electro et qu’il vient avec des loops, des créations audio electro, etc. Des influences qui sont désormais entrées dans notre musique.
Chris Reitz : J’avais déjà participé sur deux morceaux de l’EP. Mais j’y avais juste joué du violon, je n’avais pas participé au songwriting. Pour cet album, c’est différent puisqu’on l’a vraiment écrit à trois.
À trois ? Vous êtes désormais six dans le groupe, non ?
Gilles Saracini : Oui, on est six. Il y a Kiko, Chris et moi, mais aussi Nath (Haas), Sander (Janssen) et Dan (Thiltges). Eux viennent plus d’un univers metal, un genre complètement différent, et ont aussi influencé quelques morceaux de l’album. Parfois, ils ont proposé des idées et on a voulu voir ce qu’on arrivait à faire à partir de ces points de départ.
Kiko Menichetti : Nath, Dan et Sanders sont nos potes depuis des années. On est dans une phase où on a envie de jouer avec des gens qui sont non seulement de bons musiciens, mais avec qui on est aussi de bons copains. Le groupe existe depuis dix ans et ça, pour nous, ça ne peut marcher que si, en plus d’être compatibles musicalement, on est aussi compatibles dans la vie.
Il y a dix morceaux dans Southern Breeze…
Gilles Saracini : Au départ, il y avait onze chansons. Mais il y a en a une, Heartland, qui ne fait finalement pas partie de l’album parce qu’on l’a sortie l’an dernier en tant que single pour l’été.
Kiko Menichetti : On pensait la mettre dans l’album pour que les gens aient toutes nos dernières créations sur un disque, mais on s’est aperçus que les sonorités sont différentes. On l’a donc finalement laissée de côté pour proposer un album qui se tient, logique, avec un son similaire même s’il y a des styles différents : une chanson est plus folky, l’autre country, une dark country, d’autres pop avec des éléments électroniques presque house. On a gardé quelques chansons, en ce qui nous concerne, assez classiques, mais pour le reste, on a vraiment eu envie d’essayer de nouvelles choses.
Et vous parlez de quoi dans ces nouvelles chansons ?
Kiko Menichetti : C’est un album très positif. On n’a jamais fait de chansons tristes, mais dans le premier album on avait aussi quelques ballades, des chansons d’amour un peu tristes. Là, on n’a vraiment que des chansons positives, des textes encourageants. Make it Count, par exemple, rappelle qu’il faut bien profiter de chaque instant. Dans The Lucky Ones, on parle de nous. Nous sommes tous des lucky ones (NDLR : chanceux en français), même s’il faut travailler pour ça. Dans Replay, single qui sortira à la fin du mois, on dit « s’il y a des moments dans la vie qui ne vont pas bien, faites un replay et faites en sorte que ça se passe mieux ».
Gilles Saracini : On l’a écrite en Italie, à Gubbio, pendant l’été, en vacances. On entend ce summer feeling dans la chanson. Il y a encore des moments où les chansons deviennent un peu mélancoliques, comme Runaway, qui est du dark country, mais toujours avec un message positif. On veut positiver !
Kiko Menichetti : On ne va pas écrire des chansons tristes alors qu’on ne l’est pas ! Et puis, ça part souvent de la musique. Chez nous, les textes suivent la mélodie.
La release du nouvel album aura lieu jeudi 31 octobre…
Kiko Menichetti : … oui, ça fait presque un an qu’on n’est plus remontés sur scène…
Gilles Saracini : … on est en train de tout préparer. On a hâte…
Kiko Menichetti : … du coup, on travaille beaucoup, on répète dans les conditions du live pour améliorer aussi nos prestations scéniques !
Gilles Saracini : … et des amis sont en train de nous préparer une scénographie super avec des éléments en bois.
Chris Reitz : Ce sera donc notre scène, on aura notre technicien son, notre technicien lumière, on a choisi le support band, etc. C’est vraiment nous qui contrôlons l’ensemble et on essaye de proposer quelque chose de cohérent du début à la fin.
Entretien avec Pablo Chimienti