Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
La jeune génération ne compte pas lâcher prise. Même si le mouvement s’est un brin essoufflé depuis la mobilisation mondiale du 15 mars, des milliers d’adolescents continuent à mettre la pression pour obtenir un changement radical du système politique, économique et social.
Lundi, les initiateurs allemands de «Fridays for Future» ont présenté leur catalogue de revendications. Assis devant un squelette de dinosaure, leur appel était sans équivoque: sans action concrète, l’humanité risque de vivre le même sort que ces imposants reptiles, à savoir l’extermination.
Hier, des chercheurs suisses ont annoncé que les glaciers perdaient chaque année 335milliards de tonnes de glace. Entre 1961 et 2016, la fonte des glaciers a même provoqué la perte de 9 000 milliards de tonnes de glace. Le niveau de la mer a déjà augmenté de 2,7 centimètres. Il ne s’agit que d’un nouveau signal d’alerte établi par les scientifiques.
Des intérêts divergents empêchent toujours la définition d’une politique climatique ambitieuse. En Belgique, une nouvelle «loi climat» a ainsi été enterrée par des querelles communautaires…
De plus, le camp politique continue à se montrer hautain et snobe même la jeune génération. Le secrétaire général de la CDU, parti de la chancelière Angela Merkel, s’est ainsi dit ainsi prêt à accueillir les jeunes, «mais je ne peux pas leur promettre que ce sera un vendredi». Le fait que les jeunes sèchent les cours crée en effet toujours plus de remous que l’urgence climatique.
Au Luxembourg, la réaction du camp politique reste aussi mitigée. Le Premier ministre a bien tenté de «rassurer» les jeunes sur les engagements pris par le Luxembourg. Les jeunes de «Youth for Climate» ont rétorqué que le modèle économique du pays, reposant sur une utilisation grandissante de ressources naturelles, est «incompatible avec un futur pour l’humanité».
La récupération politique de ce mouvement continue aussi à s’accentuer. Une piqûre de rappel est donc nécessaire. Les jeunes vont encore faire grève le 24 mai.
David Marques