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Trop de com tue la com

Soulignons d’emblée que nous ne sommes pas opposés à un rythme de travail soutenu. Mentionnons aussi que nous apprécions la transparence dont veulent faire preuve les représentants politiques et sociétaux. Mais régulièrement ces mêmes politiciens, syndicalistes et acteurs de la société civile ont le don de se tirer une balle dans le pied.

Prenons pour exemple le programme de ce jeudi. Le seul gouvernement abordera des thèmes majeurs comme le logement, l’éducation nationale, la santé, les PME ou encore l’immigration. S’y ajoutent la réalité virtuelle et la pollution lumineuse.

En parallèle, les CFL s’expliqueront sur la ponctualité des trains, la Chambre de commerce organisera sa Journée de l’économie et l’année culturelle Esch 2022 lancera son appel à projets. L’Église catholique reviendra, de son côté, sur les cas d’abus sexuels.

La mission d’un média comme notre journal n’est certainement pas de servir la soupe à tout le monde. Un choix réfléchi des sujets à couvrir, susceptibles d’intéresser les lecteurs, est nécessaire. Mais la concentration aussi dense de sujets importants sur une seule et même journée relève du record. Le fait qu’on se trouve en pleine semaine de rentrée après les vacances de carnaval et que le week-end approche déjà à grands pas est certainement un facteur qui explique cette inflation d’acteurs qui veulent toucher le grand public.

Par le passé, des élus s’étaient plaints que la presse ne couvre pas suffisamment les travaux de la Chambre des députés. Des ordres du jour surchargés et des débats de faible qualité pourraient expliquer cette présumée faille de couverture… Un autre exemple assez surréaliste concerne l’organisation de congrès. Alors que le petit Grand-Duché ne compte «que» sept partis qui siègent à la Chambre, on aura droit aux congrès du DP, de déi gréng, de l’ADR et de déi Lénk en un seul week-end. Davantage de coordination n’est certainement pas un luxe, surtout si l’on connaît le dicton «trop de com tue la com». À bon entendeur.

David Marques

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