Des centaines de retraités ont manifesté jeudi matin dans plusieurs grandes villes de France, pour réclamer une « augmentation généralisée » de leurs pensions et l’annulation d’une hausse de taxe imposée par le gouvernement.
Neuf syndicats et associations ont appelé à une journée d’actions dans tout le pays, la sixième depuis septembre 2017. A Paris, une délégation devait être reçue dans la matinée par le secrétaire d’État en charge de la Fonction publique, Olivier Dussopt. Un rassemblement est prévu à 14h30 place d’Italie, avant un défilé en direction du ministère des Finances.
« On demande une augmentation généralisée des retraites », a expliqué Jean Leduff, ancien cadre de la fonction publique et militant FSU, dans le cortège breton. A ses côtés, Didier Timouy, ancien cheminot et responsable local de l’UCR-CGT, a affirmé toucher « moins de pension aujourd’hui que lors de (son) départ à la retraite ».
En cause : une revalorisation des pensions de « seulement 0,9% depuis 2014 alors que l’inflation est largement supérieure », mais aussi la hausse du taux de CSG en 2018 pour une majorité de retraités, a-t-il expliqué. « Les charges ne font qu’augmenter alors que les pensions baissent, donc notre pouvoir d’achat est réduit d’année en année », a résumé Jean-Marie Casdan, ancien agent municipal de Marseille.
Les retraités ont déjà en partie obtenu gain de cause en décembre: pour répondre au mouvement des « gilets jaunes », Emmanuel Macron a en effet concédé une baisse du taux de CSG pour environ 5 millions de personnes. Mais l’exécutif a maintenu le quasi-gel des pensions, qui ont augmenté de 0,3% au 1er janvier, alors que l’inflation a atteint 1,8% l’an dernier.
LQ/AFP