Monaco, totalement à l’agonie et relégable en Ligue 1, reçoit Metz, leader de Ligue 2, mardi soir (21h) en Coupe de France, mais n’a qu’un seul véritable objectif : gagner à Dijon, en championnat, samedi prochain.
L’entraîneur monégasque Thierry Henry a beau clamer que la réception de Metz en Coupe mardi soir est « très importante », tout est axé pour que l’équipe la plus performante possible aille l’emporter à Dijon, concurrent direct au maintien, samedi prochain en L1.
« Metz n’est pas une parenthèse » et même « un vrai match important », assure donc Henry après le 5-1 subi samedi à domicile contre Strasbourg. Selon lui, cette opposition face à « une équipe pas facile à manœuvrer » pourrait permettre une forme de rédemption après le naufrage du week-end. Comme la qualification contre Rennes en Coupe de la Ligue au début du mois, qui « nous avait un peu relancés », assène l’ex-Gunner.
Raclées déjà mémorables
Oui mais vraiment un petit peu, alors… Car derrière Monaco a seulement aligné deux petits nuls, à Marseille (1-1) et contre Nice (1-1), avant la gifle strasbourgeoise. Le problème, c’est que, mardi soir, Monaco évoluera au Stade Louis-II. A domicile donc, où les Rouge et Blanc sont plus qu’en souffrance, avec une seule victoire acquise (en Coupe de la Ligue contre Lorient, 1-0) et dix défaites, en 16 matches, toutes compétitions confondues ! Et quelques raclées déjà mémorables. Contre Strasbourg (1-5) samedi dernier, mais aussi contre Bruges (0-4) et le Paris SG (0-4)…
Metz, « c’est un match à la maison, où on souffre beaucoup plus qu’à l’extérieur », précise Henry avant de recentrer sur l’unique et véritable préoccupation du club : le maintien. « On va devoir avoir des discussions, lance-t-il. Il y a un problème Louis-II. Or, pour te sauver, ça passe souvent par la maison. Il va falloir commencer à gagner des matches à la maison. On ne peut pas continuer comme ça. » La question portait sur Metz. Mais Henry a extrapolé pour replonger dans le cauchemar du championnat. « On a réussi à faire un coup à Caen (1-0) et à Amiens (2-0) pour recoller, enchaîne-t-il. Il va falloir faire la même chose à Dijon. Je m’y projette déjà. »
Réveil espéré
De ce fait, même s’il ne peut lâcher ce 16e de finale de Coupe de France, ne serait-ce que pour espérer voir ses joueurs se rebeller et se réveiller, et même s’il y avait treize absents (douze blessés et Naldo suspendu), Henry ferait tourner. Certains, tel le milieu bissaoguinéen Pelé, recrue estivale venue de Rio Ave (Portugal) pour plus de 10 millions d’euros, devraient ainsi avoir du temps de jeu. Histoire de pouvoir entrer dans une réelle concurrence avec les 50 autres pros de l’effectif… Ou pour trouver un nouveau point de chute dès cet hiver.
Pelé, lui, dit ne pas penser à cette hypothèse. « Je savais qu’il y aurait beaucoup de concurrence en signant ici, explique-t-il. Je travaille avec détermination pour gagner ma place dans le groupe et jouer avec Monaco. Je ne pense pas à partir. » Certainement titularisé dans un onze de départ, où pourraient également se retrouver Subasic, Ait Bennasser et Jemerson, Pelé « a conscience de vivre une situation très compliquée » et de renvoyer « une mauvaise image ». « On a peur de descendre, conclut-il. Mais on ne manque pas de personnalité et on va travailler encore plus. »
Un discours bien éloigné d’un 16e de finale de Coupe de France contre Metz.
LQ/AFP