Luc Holtz n’a pas du tout goûté la sortie de l’entraîneur messin, furieux que son homologue ait critiqué la gestion du cas Laurent Jans.
Épisode 1 : Holtz ne lâche pas Jans et tacle Metz. Épisode 2 : Antonetti tacle Holtz. Épisode 3 : Holtz remet Antonetti en place. Épisode 4 ?
Il y a une expression consacrée, en France, pour ce genre de situations : les deux hommes ne partiront pas en vacances ensemble. Lundi, Luc Holtz n’a pas voulu laisser passer la saillie de Frédéric Antonetti, le coach du FC Metz, qui aurait pu être la fin pas glorieuse d’un épisode pas banal.
Plombé par ses propres instances qui ont décidé de lui programmer son match de lundi, contre Sochaux, alors qu’il est censé libérer ses internationaux pour les échéances de fin de semaine, incapable de changer cet état de fait, le club lorrain a demandé aux pays de lui laisser ses joueurs un jour de plus. A priori, seule la FLF, qui jouera une petite finale au Belarus, vendredi, a refusé. C’est son droit. Luc Holtz y est quand même allé de sa petite pique pour faire comprendre qu’il n’adhérait pas au temps de jeu de Laurent Jans. Ça n’a pas plu à Frédéric Antonetti, qui a répliqué durant le week-end et indiqué qu’il préférait «l’indifférence», mais a tout de même délivré un petit message lourd de menaces : «J’ai bien pris note que le Luxembourg est la seule fédération qui ne joue pas le jeu.»
« Moi non plus je ne le connais pas »
Ce n’est peut-être pas ce qui, finalement, a le plus agacé Luc Holtz, mais depuis Lipperscheid, le sélectionneur des Roud Léiwen s’est permis de livrer le détail qui a énormément d’importance à ses yeux, d’autant que Frédéric Antonetti a joué la carte de la condescendance en déclarant, au sujet de Holtz : «Je ne le connais pas du tout, je ne sais pas qui c’est.»
«J’ai lu ça et je ne comprends pas cette attaque, d’autant que je n’ai pas du tout parlé de lui. Effectivement, il ne me connaît pas, c’est vrai. Et moi non plus je ne le connais pas. Je voulais faire sa connaissance. J’ai d’ailleurs envoyé un mail allant dans ce sens le 20 juillet. Cela me semblait utile d’autant qu’à ce moment, Vincent Thill était encore là et j’estime que c’était opportun. Malheureusement, alors que je lui ai envoyé ce mail ainsi qu’à Philippe Gaillot (NDLR : le directeur général adjoint du FC Metz), il est resté sans réponse… jusqu’à la semaine dernière où on me demandait de bien vouloir laisser Laurent Jans libre. Alors si le sujet c’est ‘on ne le connaît pas’, je réponds que moi, j’aurais bien voulu, mais on ne m’a pas répondu.»
Espérons que le grand perdant de tout cela ne s’appelle pas Laurent Jans.
Julien Mollereau