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Les élections doivent parler à tous

Les élections législatives constituent un rendez-vous majeur pour tout le pays. Au-delà des frontières même : il s’agit d’un temps fort qui est suivi avec intérêt dans toute la Grande Région, et en Europe.
Or, que peut-on constater (déplorer)? Depuis le début de la campagne, une grande partie des échanges se font en luxembourgeois, notamment à l’écrit, ce qui empêche une frange de la population de s’y intéresser. On s’étonne par exemple, sur le site du LSAP, de tomber sur certains textes «d’actualité» qui ne sont pas traduits en français (l’option proposée), ou alors plusieurs jours après. Plus handicapant encore, de nombreux élus communiquent exclusivement en luxembourgeois sur Twitter et Facebook, sans transcription possible… imaginez tout ce que ratent les étrangers! Quand ce n’est pas carrément dans les communiqués officiels désormais, comme ce fut le cas récemment lors du clash entre François Bausch et Nicolas Schmit.
«Seuls les nationaux votent», me direz-vous. C’est vrai, contrairement aux élections communales. Est-ce une raison, dans un pays qui comptera bientôt 50 % de résidents non luxembourgeois, pour agir ainsi? Évidemment non. Le ressenti des résidents non luxembourgeois (et des frontaliers qui passent 50 % de leur vie ici) est clair : on vit dans le même pays, mais visiblement pas dans le même wagon. Il s’agit de l’avenir de «notre pays» et donc… pas du leur?
On ne reviendra pas sur le dreimol Nee mais sur un constat imparable : le Luxembourg s’est construit en mondialisant son économie «à fond» : c’est un choix politique qu’il faut assumer. D’où un appel d’air pour des travailleurs du monde entier (les résidents) et de la Grande Région (les frontaliers). Beaucoup de gens dépendent du Luxembourg désormais : pour leur vie, pour leur famille, pour leur épanouissement. Ils doivent pouvoir comprendre les enjeux des législatives. Et ce ne sont pas les cours de luxembourgeois, qu’il faut encourager et multiplier, qui leur permettront de sentir avec précision de quoi sera fait demain.

8 plusieurs commentaires

  1. Jean Johannes Jhang

    Espérons seulement que le niveau du français des Luxembourgeois restera supérieur à celui des commentateurs. Cela fait vraiment mal aux yeux. Faut-il vraiment rappeler que le compatriote qui se respecte maîtrise, pratique et chérit les trois langues usuelles du pays? Il en tire sa fierté – et de nombreux avantages. Ne perdons pas ce trésor unique, ce serait nous enlever une bonne partie de notre identité. An nee, ech schreiwen net op franséisch well ech kee lëtzeboiesch kann, mais well et eng vun deenen dräi Sproochen ass, déi mir als Lëtzeboier praktizéiren. An dat am beschte richteg!

  2. Di Keller-Nazi Kommentaren katze mech jo scho rem sou un…

    Ech misst wierklech ophaalen Kommentaren ennert intelligenten an progressiv Atrikelen ze liesen am der Hoffnung daß net all Letzebuerger e verstoppten oder offenen Rassist ass.

    Allez, e Prost op eist schéint, mat rassistn verdrecktent Land.

  3. Un point nous tient particulièrement au coeur: aujourd’hui travaillent beaucoup de personnes au Luxembourg qui ne parlent pas notre langue. Nous devons aider ceux qui veulent apprendre notre langue par le biais d’une quantité et qualité supérieure de cours de luxembourgeois.

    La future constitution du Luxembourg qui sera prévisiblement être votée en 2020 prévoit la formulation suivante dans l’article 4(1): «La langue du Luxembourg est le luxembourgeois.» Cette formulation donnera à notre langue la place qui lui revient: elle deviendra la langue officielle du pays et de tout ceux qui vivent ici: Luxembourgeois et Non-Luxembourgeois. Il va de soi qu’à côté du luxembourgois, l’allemand et le français soient aussi utilisés, surtout dans le domaine administratif.

  4. Ze faul vir d’sprooch ze léieren nennt een dat

  5. Jungblut-Schmit

    Monsieur Gamelon, Tous ces gens viennent travailler et/ou vivre au Grand-Duché parce qu‘on leur offre desopportunités qu‘ils n‘ont pas dans leur pays d‘origine et ce n‘est certainement pas au Luxembourgeois de s‘intégrer.Un LLuxembourgeois fier de l‘être et multilinguiste( luxbg., français, allemand, anglais, espagnol et kiswahili.

  6. Jungblut-Schmit

    Monsieur Gamelon,
    Forcément comme tous ces‘gens‘ dépendent de plus en plus du Luxembourg c‘est le moment plus que jamais d‘apprendre le luxembourgeois pour s‘intégrer.

  7. Intégrez-vous en apprennant le luxembourgeois, oû est le problème?

  8. Rinck Daniel

    Chér Monsieur,

    Nous avons ici à Luxembourg trois frontières:

    L’Allemagne, la France, et la Belgique.

    Or il y a un grand échange entre les pays de la grande-region. Nous aussi, ici au Grand-Duché de Luxembourg, reclament un grand intérêts pour les élections nationales de nos pays voisin.

    D’après votre logique, on reclament que dans nos pays voisin tout les débats qui concerne les élection nationale seront traduis dans nos trois officelles langues.

    Drôle de Situatioun n’est pas?

    Permettez mois de remarquer quand je relis votre lettre que ca vous arrangerait pas mal si on laisse tomber le Luxembourgeois et dans chaque debat officiell de communiquer uniquement en francais.

    D’ailleurs je trouve votre lettre assez rassiste car elle se limite q’aux Francophone. Je me permet de remarquer que nous avons aussi des Frontaliérs allemand et puis nous avons encore une quantité d’habitants non négligable qui parlent aucun de nos 3 Langues officiell et qui ont en comun l’anglais.

    Solution?

    Je vous propose de sortir de votre concon mono-linguistique et rendre respect aus pays qui vous acceuille avec les bras grande ouverte en apprenant le Luxembourgeois, ce ci aussi pour prouver que votre grand interét pour le Grand-Duché vient du profond de votre ceur.

    Ansi, imaginez vous, vous pourrez même participer a la vie culturelle du pays que vous semble tellememt interessant, chanter nos chansons, vister nos Films, Theatre…