Les Messins ont lancé leur campagne par une victoire, obtenue sans Matthieu Dossevi qui n’est entré qu’à la 91e minute. C’est dire si ce résultat est engageant.
Finalement, le stade Francis-le-Blé est un terrain fertile. À quelques pas de la mer et quelques mois après l’amer, le FC Metz s’est offert une première moisson à Brest, pour son retour officiel en Ligue 2 sous les ordres de Frédéric Antonetti. Au-delà de la victoire, il faut surtout considérer le contenu de cette sortie terriblement séduisante, portée par un football solide et cohérent. En un mot : convaincant.
Ce résultat s’apprécie d’autant plus qu’il a été obtenu sans l’homme qui avait régalé la saison dernière et qui avait encore dominé la campagne de préparation des Grenats. Matthieu Dossevi, et c’était la surprise du chef, a en effet regardé ses coéquipiers depuis le banc des remplaçants. Voilà qui donne un peu plus d’épaisseur à la thèse d’un départ, mais cela signifie aussi que le FC Metz peut s’imposer chez un candidat à la montée sans son leader technique.
Niane frappe le premier
Le seul tort des Mosellans, anecdotique ce matin, résidera dans leur inefficacité devant les buts bretons, à l’image de ce raté incroyable de Boulaya face à Larsonneur (44e) ou des interventions du gardien devant Niane (12e, 20e) et Nguette (45e +1). Le FC Metz se serait mis à l’abri bien plus tôt hier soir et aurait fait l’économie de quelques suées en défense, en particulier dans une deuxième mi-temps sous emprise brestoise. L’égalisation de Belaud n’était pas loin d’ailleurs, mais le ballon a touché la barre transversale (76e).
Les Grenats avaient pourtant eu l’heureuse idée de marquer les premiers hier, sur un corner de Boulaya cueilli de la tête, par Niane (13e, 0-1). Une ouverture du score frappée de logique tant la première période avait été dominée par les Lorrains. Udol ne laissait pas passer grand monde dans son couloir, le pressing fonctionnait à plein et les jeunes éléments offensifs d’Antonetti parvenaient régulièrement à étourdir cette défense pour y trouver des failles.
Par la force des choses et face au sursaut brestois, le FC Metz s’est sensiblement recroquevillé ensuite, pour défendre son résultat, évidemment. Ce qui n’a pas empêché Renaud Cohade de placer une banderille déviée par la défense (74e) ni Habib Diallo de conduire deux contres qui auraient mérité meilleure finition qu’une frappe hors cadre (80e) ou sur le gardien (90e +3).
Les Grenats ont justement délaissé toute fantaisie après la pause pour afficher un autre visage, plus raccord avec ce championnat. Un visage solide. Car les occasions bretonnes sont restées rares, même au plus fort de la domination brestoise. De ce point de vue, les Messins ont aussi été convaincants. Et ils pourront se résoudre à voir partir Dossevi avec un moral intact. Son entrée en jeu, pour le temps additionnel, sera sans doute sa dernière apparition sous ce maillot.
Sans Thill ni Selimovic
Si Laurent Jans est resté toute la rencontre sur le banc, Rivierez occupant le flanc droit défensif, Vincent Thill et Vahid Selimovic n’étaient, eux, pas sur la feuille de match pour ce premier rendez-vous.
Christian Jougleux (Le Républicain lorrain)