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Une éruption du Mont Fuji pourrait paralyser Tokyo


Les cendres rendraient les routes impraticables, bloquant les transports et donc l'approvisionnement de la capitale en nourriture. (photo AFP)

Une éruption du Mont Fuji, volcan emblématique du Japon, et la pluie de cendres qui l’accompagnerait, pourraient paralyser la ville de Tokyo, selon une étude du gouvernement japonais relayée mardi par l’agence de presse Kyodo.

Un réveil du volcan, également le plus haut sommet de l’archipel et dont la dernière éruption remonte à 1707, pourrait causer l’amoncellement de 10 centimètres de cendres dans le centre de la capitale, distante de 100 km, détaille cette étude. Ces cendres rendraient les routes impraticables, bloquant les transports et donc l’approvisionnement de la ville en nourriture.

L’étude révèle qu’une épaisseur de seulement 0,5 centimètre causerait déjà des problèmes mécaniques sur les voitures et, qu’à partir d’un centimètre, la capitale subirait des coupures de courant massives et des problèmes dans les systèmes de traitement de l’eau, selon Kyodo. Noriko Urata, un responsable chargé de la recherche sur les catastrophes, a confirmé que le gouvernement travaillait à évaluer l’impact possible d’une éruption afin de prévoir des mesures pour gérer un tel évènement. Mais « nous ne sommes pas en mesure de dévoiler plus d’éléments », a-t-il indiqué.

Par le passé, le gouvernement avait estimé qu’une éruption du Mont Fuji pourrait entraîner des dégâts de l’ordre de 2 500 milliards de yens (environ 19 milliards d’euros).

« Le Mont Fuji est un volcan jeune, cela ne serait pas étonnant qu’il entre en éruption à n’importe quel moment dans un avenir proche », assure Toshiyasu Nagao, directeur de l’Institut de recherche de prédiction des tremblements de terre à l’Université Tokai.

Avec plus de 110 volcans actifs, le Japon se situe sur la Ceinture de feu du Pacifique, une vaste zone qui concentre la majeure partie des séismes et des éruptions volcaniques de la planète. Le 27 septembre 2014, une soixantaine de personnes avaient été tuées par le réveil du Mont Ontake, dans la préfecture de Nagano.

Le Quotidien/AFP