Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
Les relations diplomatiques sont un sport qui se joue entre deux gouvernements et à la fin, c’est toujours le Luxembourg qui gagne. Voici pour ma citation façon Gary Lineker, l’attaquant de foot anglais, qui évoquait l’Allemagne de la grande époque.
La France a perdu hier, lamentablement, en refusant de défendre un peu mieux les intérêts du territoire lorrain vis-à-vis du Luxembourg : pas de cofinancement de l’A31 bis (alors que les camions qui vont sur les plateformes logistiques de Bettembourg vont l’utiliser), pas de réelle nouveauté sur le transport alternatif (monorail?), pas d’investissement porteur obtenu de la part du Luxembourg (120 millions sur dix ans? 120 millions représente 0,8 % du budget ANNUEL du Luxembourg!) et pas l’ombre d’un débat légitime sur une rétrocession fiscale bien sûr. Alors que les Lorrains représentent un quart des actifs du Grand-Duché, qui plus est dans des secteurs clefs (place financière). Bref : c’est une raclée à domicile, sous les lustres de l’Élysée, et avec le sourire.
Nous avons suffisamment défendu l’intérêt d’un réel codéveloppement entre la Lorraine et le Luxembourg pour ne pas expliquer encore que si l’un flanche, l’autre vacille.
Nous sommes un petit journal, beaucoup moins lu ou écouté que Xavier Bettel, qui déclare sur les ondes de RTL France (radio numéro 1!) qu’il ne compte pas payer la décoration du marché de Noël des communes lorraines. C’est tellement nul et tellement méprisant. On flatte l’électorat populiste du Grand-Duché au passage, en vue des élections. Dans ce match victorieux, c’est l’ultime tirage de maillot pour enfoncer le clou. Bravo : 3-0, l’adversaire n’y a vu que du feu.
Mais à la différence d’un match de foot, la relation avec la Lorraine ne dure pas que 90 minutes. Il faudra voir les conséquences d’un tel règne sans partage sur, cinq, dix, quinze ans. Et une citation d’Éric the King (Éric Cantona) me vient pour conclure ce match pourri : «Je ne joue pas contre une équipe en particulier. Je joue pour me battre contre l’idée de perdre.»
Hubert Gamelon
Toujours en train de pleurer ?
Vu sous cet angle, inutile de pavoiser sous les ors du Palais de l’Elysée, car pendant ce temps, nous n’avons eu aucun retour des discussions entre politiques français et luxembourgeois concernant ceci : http://infocarriereaudun.wixsite.com/stopcarriereaudun. Nous sommes pour la coopération transfrontalière, nous adhérons à la proposition de M. Bettel de développer les énergies renouvelables sur notre territoire, mais le projet de carrière-poubelle d’Audun-le-Tiche va à l’encontre de cette belle vision.