Une quarantaine de camions chargés d’aide humanitaire sont prêts à se rendre à Douma dans la Ghouta orientale dans la banlieue de Damas, a indiqué mercredi Mark Lowcock, secrétaire général adjoint aux Affaires humanitaires.
Depuis l’adoption d’une résolution samedi exigeant un cessez-le-feu en Syrie, rien n’a changé, a-t-il déploré. L’ONU est prête à se rendre dans dix lieux assiégés, a-t-il ajouté.
« Quand votre résolution sera-t-elle mise en oeuvre ? », a lancé en conclusion, dans un grand silence, le responsable de l’ONU au Conseil de sécurité. Depuis samedi, il n’y a ni accès humanitaire, ni autorisation du régime pour se rendre dans des zones assiégées, ni évacuation médicale. En revanche, c’est toujours des bombardements, toujours des morts, toujours des blessés, a-t-il souligné.
Avant la réunion, l’ambassadeur suédois adjoint à l’ONU, Carl Skau, avait réclamé un « accès immédiat » pour l’aide humanitaire. « L’heure tourne » et « il n’y a pas de temps à perdre », a-t-il imploré.
Son homologue français, François Delattre, a rappelé que dans une lettre à l’ONU les rebelles de la Ghouta s’étaient dit « prêts à appliquer » la trêve. Mais il n’y a « pas d’indication du régime » qu’il est prêt à faire de même, a-t-il relevé. Il faut créer « un mécanisme de surveillance » pour contrôler le cessez-le-feu et ses violations. « Il n’y a pas de temps à perdre » et « il revient au régime de faire sa part », a-t-il insisté.
Après une nuit marquée par des affrontements intenses à la périphérie de la Ghouta orientale, l’aviation du régime a de nouveau bombardé mercredi matin plusieurs localités de l’enclave rebelle où près de 600 civils sont morts depuis le 18 février, dont près d’un quart d’enfants, selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).
Le Quotidien/ AFP