Coboulux entend passer de 13 à 26 boucheries au Luxembourg. L’entreprise de transformation de viande modifiera samedi son identité visuelle et changera d’abattoir d’ici trois ans.
Le changement continue. Voilà en substance ce qu’a annoncé hier Jacques Linster, administrateur délégué de Coboulux SA. Après la nomination de Lucien Clément au poste de président, le conseil d’administration a décidé de mettre en place une restructuration et de réformer en profondeur l’entreprise d’abattage et de transformation de viande.
Le renouveau passe par une nouvelle identité visuelle pour les boucheries Emo, branche de Coboulux depuis 2008. Elles seront identifiables par leurs trois lettres blanches dans une typographie modernisée accompagnées par la mention «maître boucher». Le logo modifié sera présenté au public à la foire de Printemps qui débutera samedi.
Par ailleurs, le réseau de boucheries pourrait être doublé, passant de 13 à 26 boutiques dans tout le pays. « Nous souhaitons être présents dans les agglomérations du Luxembourg comme Diekirch, Ettelbruck, Grevenmacher, Dudelange et Differdange si l’étude de marché est concluante », soutient Jacques Linster. À ce propos, une nouvelle succursale d’Emo ouvrira ses portes à la mi-juin au centre commercial City Concorde à Bertrange. Le magasin du quartier de la Gare à Luxembourg sera rénové.
En plus d’un changement d’identité visuelle, il est aussi question d’un nouveau concept marketing. L’administrateur délégué de Coboulux souhaite que le consommateur puisse rendre visite au paysan. Cela dans un but de transparence. « Il faut expliquer ce qu’est un produit propre, de qualité et produit au niveau régional », soutient Jacques Linster.
Investissement de 25 à 30 millions
Un projet de vente de viande en ligne pour les consommateurs est prévu. Lorsqu’il sera mis en service, chacun pourra acheter sa charcuterie et son bifteck depuis le site internet de Coboulux et être livré à domicile par une camionnette de la société.
Pour le moment, la priorité de l’entreprise agroalimentaire réside dans la construction d’un nouvel abattoir sur le site de Wecker. Les installations actuelles datant d’il y a 25 ans ne sont plus aux normes fixées par Bruxelles. L’actionnariat a décidé de les moderniser. « Une telle démarche entraîne un investissement de 25 à 30 millions d’euros, mais elle apparaît judicieuse au vu de notre stratégie d’entreprise », ajoute l’administrateur délégué.
Aude Forestier