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Lancement raté d’Ariane 5 : le satellite SES « en bonne santé »

L’un des deux satellites lancés par Ariane 5, le SES-14, est « en bonne santé » et devrait pouvoir rejoindre l’orbite visée dans quelques mois, a annoncé vendredi l’opérateur luxembourgeois SES, au lendemain d’un lancement problématique.

« SES-14 est en bonne santé et en route, en dépit de l’anomalie » rencontrée au lancement depuis la Guyane française, a indiqué SES dans un communiqué. SES-14 est un satellite de télécommunication qui héberge en outre une charge scientifique pour le programme d’exploration de la Nasa intitulé GOLD (Global-scale Observation of the Limb and Disk).

Deux satellites de télécommunications, embarqués à bord du lanceur européen Ariane 5 qui avait décollé jeudi soir depuis la Guyane, avaient été mis en orbite, mais, fait rare, pas au bon endroit.

Peu après le début de l’opération, le PDG d’Arianespace, Stéphane Israël, a annoncé une « anomalie » et fait état d’une « perte de contact avec le lanceur ». Une perte de contact, « d’un peu plus de neuf minutes » après le décollage et « quelques secondes après l’allumage de l’étage supérieur » et qui a duré « de la 9e à la 37e minute de la mission ».

A partir de ce moment-là, « la deuxième station » de contrôle de la mission « située à Natal, au Brésil, n’a pas acquis la télémétrie du lanceur », note encore Arianespace. La situation a été la même à la station d’Ascencion, sur une île de l’Atlantique sud (censée recueillir des données 13 minutes et 36 secondes après le décollage), à celle de Libreville au Gabon (18 minutes et 19 secondes après son décollage) et à celle proche de la ville de Malindi au Kenya (22 minutes et 56 secondes après le décollage). Si « par la suite, les deux satellites ont été confirmés séparés, acquis et mis en orbite », note le communiqué d’Arianespace ils n’ont « pas été séparés à l’endroit où ils auraient du l’être ».

La fusée européenne avait décollé jeudi comme prévu à 19h20 locales (23h20 à Paris), du centre spatial guyanais à Kourou, en emportant deux satellites de télécommunications, SES-14 pour l’opérateur luxembourgeois SES et Al Yah 3 pour Yahsat, l’opérateur des Émirats Arabes Unis. Le satellite SES-14 héberge en outre une charge scientifique pour le programme d’exploration de la Nasa intitulé GOLD (Global-scale Observation of the Limb and Disk), un programme qui doit notamment permettre, depuis une orbite géostationnaire, de reconstituer toutes les demi-heures une image complète du disque terrestre. Construit par Airbus Defence and Space à Toulouse, SES-14, d’un peu plus de 4,4 tonnes au décollage, est le 53e satellite de l’opérateur SES à être lancé par Arianespace depuis 1984.

Le Quotidien/AFP