Les recherches se poursuivent à Longuyon, le long de la Chiers. Vendredi, une pensionnaire de la résidence Les Marronniers a disparu. Les gendarmes ont désormais peu d’espoir de retrouver l’octogénaire vivante.
L’eau est beaucoup trop froide. Et le courant tellement excessif que même un excellent nageur n’aurait pas pu traverser la rivière… ». Pour le commandant Pascal Niggemann, « il y a vraiment très peu de chance, désormais, de la retrouver vivante » la femme disparue vendredi à Longuyon.
Mardi encore, le patron de la compagnie de gendarmerie de Briey et ses équipes ont poursuivi leurs recherches. Dans l’après-midi, une dizaine de militaires du Psig briotin (peloton de surveillance et d’intervention) et de la communauté de brigades de Lexy ont parcouru les berges de la Chiers.
Ceci sur cinq à six kilomètres en direction de Colmey, depuis la résidence Les Marronniers située dans le centre-ville longuyonnais.
Une lettre retrouvée
C’est là qu’a été aperçue, pour la dernière fois, la disparue, une résidente de la maison de retraite âgée de 82 ans. D’après le système vidéo, elle a quitté l’établissement vendredi vers 6 h 50, habillée d’un manteau d’hiver beige, avec son sac à main à l’épaule.
L’accessoire a été découvert dans la même matinée au bord de la Chiers par les sapeurs-pompiers, lorsque l’alerte a été donnée par le personnel des Marronniers. Dans la foulée, vers 11 h, le chien de la brigade cynophile de Briey a reproduit le tracé de la résidente. De la maison de retraite jusqu’au cours d’eau. Puis plus rien…
Dès lors, les gendarmes ont concentré leurs investigations autour de la rivière. En effet, l’octogénaire avait « laissé une lettre indiquant qu’elle souhaitait mettre fin à ses jours », révèle le commandant Niggemann.
Impossible de faire intervenir des plongeurs
Tout le week-end, les investigations se sont poursuivies autour de la Chiers, mobilisant les gendarmes de Longuyon, Lexy, Briey et de la brigade fluviale de Metz. Leurs équipes sont remontées jusqu’au barrage de Villette, une dizaine de kilomètres plus loin.
Les autorités ont même eu recours à un hélicoptère venu de Metz, lundi après-midi. Mais l’état de la Chiers, en crue, ne leur a pas facilité la tâche. Ni permis de retrouver un éventuel corps.
« En raison de la force du courant, de l’opacité de l’eau et des trop nombreux objets qui y dérivent, il n’a pas été possible jusque-là de faire intervenir des plongeurs, détaille le commandant Niggemann. Et de manière générale, la crue ne se prête pas à une opération qui profiterait de l’appui d’une barque dotée d’un sonar. »
Mardi, la décrue de la Chiers a permis de révéler une partie des berges, parfois sur une hauteur de deux mètres. Harnachés, les militaires du Psig de Briey en ont profité pour ausculter les renfoncements. En vain…
Vers 17 h 30, à la tombée de la nuit, la pensionnaire des Marronniers demeurait introuvable. Les recherches devraient se poursuivre mercredi. « Au pire vendredi, nous referons un aller-retour le long de la Chiers, indique le commandant Niggemann. Et si nous ne retrouvons toujours rien… »