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Catalogne : Madrid évalue à un milliard d’euros le coût de la crise


Le ralentissement de la croissance dans la région qui fournit 19% du PIB espagnol est attribué à "l'énorme incertitude, inquiétude et perte de confiance générées par les décisions du précédent gouvernement" régional. (illustration AFP)

Le ministre espagnol de l’Économie, Luis de Guindos, a évalué lundi à un milliard d’euros le coût économique de « la crise de l’indépendantisme » en Catalogne, du fait du ralentissement de la croissance dans la région.

Le ministre a estimé que le ralentissement de la croissance dans la région au quatrième trimestre de 2017 « a pu parfaitement coûter déjà environ un milliard d’euros », dans un entretien accordé à la radio Cadena Ser.

« La Catalogne avait une croissance au-dessus de celle de l’Espagne, c’est un des moteurs fondamentaux de la reprise espagnole, cependant au quatrième trimestre, c’est devenu un fardeau », a-t-il soutenu.

Le ministre a attribué ce ralentissement de la croissance dans la région qui fournit 19% du PIB espagnol à « l’énorme incertitude, inquiétude et perte de confiance générées par les décisions du précédent gouvernement » régional de l’indépendantiste Carles Puigdemont.

Les trois partis séparatistes avaient voté en septembre 2017 des lois de « déconnexion » avec l’Espagne, organisé un référendum d’autodétermination interdit le 1er octobre – marqué par des violences policières – et proclamé unilatéralement l’indépendance d’une « République catalane » le 27 octobre. La Catalogne avait alors été placée sous administration directe par Madrid.

« Abandonner la voie unilatérale »

Aux élections régionales du 21 décembre, les partis indépendantistes ont retrouvé leur majorité en sièges au Parlement catalan et devraient pouvoir former un gouvernement.

Mais le président catalan destitué par Madrid, Carles Puigdemont, reste actuellement à Bruxelles pour échapper aux poursuites judiciaires et l’ex-vice-président Oriol Junqueras est en détention provisoire pour « sédition », « rébellion » et « détournements de fonds publics ».

Luis de Guindos a souhaité que le nouveau gouvernement catalan « soit conscient des coûts que génère cette politique » indépendantiste et « abandonne la voie unilatérale » à laquelle s’opposent, a-t-il insisté, « toute l’Europe et la communauté internationale ».

Le Quotidien/AFP