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Au moins dix pays sur la future liste noire des paradis fiscaux de l’UE


L’île de Man, territoire offshore souvent montré du doigt, risque d'être en bonne place sur la liste noire. (illustration AFP)

La liste noire des paradis fiscaux que les 28 ministres des Finances de l’UE comptent adopter mardi prochain comprendra au moins dix pays, a indiqué vendredi un haut responsable européen.

Le nombre de pays sur cette liste sera composé de « deux chiffres », a affirmé cette source. Pour l’élaboration de cette blacklist, qui constituerait une grande première pour l’Union si elle était effectivement adoptée, les 28 pays de l’UE, épaulés par la Commission européenne, ont passé au crible un total de 92 juridictions (parfois de toutes petites îles) susceptibles de poser problème.

Une soixantaine avaient jusqu’au 18 novembre pour fournir des explications détaillées et s’engager éventuellement à faire des réformes, sous peine d’être inscrites sur la liste noire. Parmi celles qui ont décidé de se plier aux demandes de l’UE, les pays développés ont jusqu’à la fin 2018 pour le faire et les pays en voie de développement jusqu’à fin 2019.

« La composition de cette liste noire va évoluer jusqu’au denier moment et ce sera aux ministres de décider mardi s’ils la publient ou pas », a ajouté ce haut responsable européen. En plus de la liste noire, qui devrait être assortie de sanctions, il y aura une liste de pays qui ont pris des engagements, a-t-il poursuivi. Et la mise en œuvre de ces engagements sera surveillée par les pays de l’UE.

En utilisant les critères de l’Union européenne, l’ONG a de son côté élaboré sa propre liste de 35 paradis fiscaux, dont quatre sont des État membres : l’Irlande, le Luxembourg, Malte et les Pays-Bas. Mais ces quatre pays ne devraient pas figurer sur celle de la Commission européenne. « L’UE a annoncé dès le départ que sa liste inclurait uniquement des pays tiers, non membres de l’UE. Cette approche nuit considérablement à la crédibilité du processus, car plusieurs États (…) figurent parmi les paradis fiscaux les plus puissants au monde, permettant à certaines des plus grandes entreprises d’être assujetties à une fiscalité minimale », note l’ONG.

Le Quotidien/AFP

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