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COP23 : « Une bonne base pour 2018 », selon Carole Dieschbourg


Carole Dieschbourg était avec Pierre Gramegna à Bonn. (photo Fabrizio Pizzolante)

Comme on pouvait le craindre, les négociations finales au niveau des ministres réunis à Bonn pour la COP23 se sont prolongées jusqu’à tard dans la nuit de vendredi à samedi.

Joint vendredi soir sur le coup de 22h30, l’entourage de la ministre de l’Environnement, Carole Dieschbourg, nous a confirmé que la séance plénière devant clôturer cette COP23 s’ouvrirait seulement à minuit (lire encadré).

« Les principaux points de l’accord sont en principe entérinés, mais rien n’est encore assuré jusqu’à l’issue de la plénière », nous a expliqué le porte-parole de la ministre, Olaf Münichsdorfer. Selon les échos des négociations obtenus depuis Bonn, les choses ont basculé à plusieurs reprises, notamment en ce qui concerne les objectifs visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre. Tout cela a pas mal ressemblé à la procession dansante d’Echternach, selon des observateurs. Mais en fin de compte, les 197 pays représentés devraient parvenir à un accord.

Depuis la table des négociations, la ministre Carole Dieschbourg a fait savoir que l’accord final devrait « constituer une bonne base pour 2018 ». La COP24, organisée dans un an en Pologne, devra en effet concrétiser les accords préparatifs négociés à Bonn. Le tout doit servir à mettre en musique l’accord de Paris, qui entrera en vigueur en 2020.

« On devrait parvenir à plus d’ambitions en 2018. Finalement, on a réussi à faire en sorte que la sortie annoncée des États-Unis ne provoque pas trop de dégâts. Et on reste dans le planning établi à Paris. Il faudra néanmoins être plus ambitieux encore en 2018 », conclut Carole Dieschbourg, tout de même satisfaite du résultat (probable) de cette COP23.

David Marques

[Actualisation] La communauté internationale s’accorde pour évaluer ses émissions en 2018

Les pays réunis à la 23e Conférence climat de l’ONU se sont accordés, tard au cours de la nuit dernière, pour dresser fin 2018 un bilan collectif de leurs émissions de gaz à effet de serre. Concluant deux semaines de discussions à Bonn, ils se sont mis d’accord pour lancer un processus de « dialogue » d’un an afin d’évaluer le chemin qu’il leur reste à accomplir si le monde veut rester sous 2° de réchauffement comme le stipule l’accord de Paris.

« Je suis très heureux d’annoncer que ce processus commencera en janvier », a dit devant l’assemblée le président de la COP23, le Premier ministre fidjien Frank Bainimarama, après avoir donné le coup de marteau actant la décision. « La COP (…) a décidé d’organiser un dialogue facilitateur entre parties en 2018, afin de produire un bilan des efforts collectifs » menés pour maîtriser les émissions, dit le texte.

« Où voulons-nous aller ? »

« Le dialogue devra être constructif et tourné vers les solutions », prévient-il. « Il ne devra pas mener à des discussions de nature conflictuelle au cours desquelles des parties seraient ciblées ». Il a été baptisé dialogue de « talanoa » par la présidence fidjienne, qui met en avant une tradition du Pacifique visant à favoriser les échanges bienveillants. « Le dialogue sera structuré autour de trois thèmes : où en sommes-nous ? où voulons-nous aller ? comment y parvenir ? », ajoute la décision.

L’idée est d’encourager et aider les pays à revoir, sur la base du volontariat, leurs engagements, à ce stade insuffisants pour maîtriser le réchauffement global.

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