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Un plan d’action sur 20 ans pour promouvoir le luxembourgeois


Le projet prévoit notamment la création d'un centre pour la langue luxembourgeoise. (illustration Fabrizio Pizzolante)

Le ministre Claude Meisch et le secrétaire d’État Guy Arendt ont présenté ce jeudi matin le futur cadre légal pour la promotion de la langue luxembourgeoise. L’objectif est de garder vivante la langue nationale.

Depuis le référendum constitutionnel de 2015, un vaste débat sur l’identité et la culture luxembourgeoise est en cours. Si un certain populisme entoure cette question, il est indéniable qu’un élément-clé pour la cohésion sociale, à savoir la langue luxembourgeoise, a besoin d’une plus large promotion. C’est surtout une meilleur coordination des nombreuses initiatives qui est nécessaire, comme le souligne le ministre de l’Éducation nationale, Claude Meisch.

Ce jeudi matin, il a présenté ensemble avec le secrétaire d’Etat à la Culture, Guy Arendt, le projet de loi qui visera une meilleure promotion de la langue nationale. « Il ne s’agit pas de donner satisfaction à ceux qui réclament une revalorisation de la langue, qu’ils estiment en voie de disparition. On constate aussi une forte demande de la communauté étrangère pour plus pratiquer le luxembourgeois », explique Claude Meisch.

« Un processus vivant »

En mars dernier, un paquet de 40 mesures pour promouvoir la langue nationale a été établi. Pour mettre tout ce catalogue en musique, le gouvernement a décidé de créer un nouveau cadre légal, adopté mercredi par les ministres réunis en Conseil.

« Ce n’est cependant pas une décision politique, qui pourra imposer la pratique de la langue. Les gens doivent avoir envie de le faire », précise le ministre de l’Éducation nationale. Le texte de loi prévoit notamment la mise en place d’un Commissaire à la langue luxembourgeoise, qui aura pour mission d’établir et de coordonner un plan d’action pour le luxembourgeois, qui aura une durée de vie de 20 ans. « Il faudra que ce soit un processus vivant », souligne Claude Meisch.

La mission du Commissaire sera aussi de réunir sous un toit les nombreuses initiatives qui existent déjà en matière de promotion du luxembourgeois.

David Marques

Plus de détails sur ce projet de loi dans l’édition papier du Quotidien de ce vendredi 17 novembre