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Le FMI prête 119,4 millions d’euros à la Serbie


Le prêt servira à mettre en place un programme de réformes (illustration AFP)

Le Fonds monétaire international a indiqué mardi avoir accordé un prêt d’un montant de 119,4 millions d’euros à la Serbie, constatant la poursuite d’une « solide performance économique » tout en relevant la faiblesse persistante du secteur public.

Ce prêt a été accordé dans le cadre d’un plan triennal qui doit s’achever en février prochain et qui prévoyait un crédit de 1,2 milliard d’euros accordé à titre de « précaution » pour accompagner un programme de réformes.

Et, avec cette nouvelle tranche, le montant total des prêts mis à disposition s’élève à 1,05 milliard d’euros, précise le FMI dans un communiqué. L’institution de Washington, qui a conduit une mission finale du 26 octobre au 7 novembre pour examiner la situation économique du pays, précise néanmoins que les autorités serbes ont indiqué ne pas avoir l’intention de puiser dans cette réserve.

« A la fin du mois de septembre 2017, tous les critères de performances ont été atteints, la plupart avec des marges importantes », a commenté James Roaf, qui a dirigé la mission en Serbie. « Malgré un ralentissement provisoire largement causé par des coupures d’électricité, l’activité économique demeure robuste, soutenue par la croissance des exportations, la consommation privée et les investissements », ajoute-t-il cité dans un communiqué.

Le responsable relève en outre l’amélioration continue du marché du travail avec la création d’emplois dans le secteur privé et un déclin important du chômage. Le FMI table sur une croissance du Produit intérieur brut (PIB) de la Serbie de 2% cette année et de 3,5% en 2018.

L’inflation est en outre conforme aux objectifs de la banque centrale. Le Fonds monétaire note toutefois la persistance de la faiblesse du secteur public, exhortant les autorités à mettre en place « pleinement » les réformes.

« Les réformes de l’administration publique doivent aussi être accélérées pour améliorer la qualité du service public et réduire les risques budgétaires », estime James Roaf. Parallèlement, souligne-t-il, des efforts « plus soutenus » sont nécessaires pour améliorer l’environnement des affaires et créer ainsi des conditions plus favorables à la croissance du secteur privé et « converger vers les niveaux de revenus de l’Union européenne ».

Il encourage notamment à améliorer la concurrence, à réduire la bureaucratie pour les entreprises ou encore à moderniser la fiscalité. Le FMI note enfin que dans le secteur financier, des progrès significatifs ont été réalisés en matière de supervision et de régulation en ligne avec les critères de l’UE, contribuant à la stabilité financière du pays.

Longtemps au ban des nations pour son rôle dans les conflits qui ont déchiré l’ex-Yougoslavie dans les années 1990, la Serbie négocie maintenant son adhésion à l’UE.

Le Quotidien/ AFP.

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