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Twitter veut mieux combattre les contenus touchant au harcèlement sexuel


(Photo : AFP)

Twitter va durcir ses conditions d’utilisation pour mieux lutter notamment contre la « nudité non consentie » et le harcèlement, au moment où la question du harcèlement sexuel est sous les feux de l’actualité avec l’affaire Weinstein, a-t-il indiqué mardi soir.

Désormais, Twitter « suspendra immédiatement et définitivement tout compte que nous identifions comme la source ou l’origine de messages contenant de la nudité non consentie et/ou lorsque l’utilisateur montre clairement qu’il a volontairement posté ledit contenu dans le but de harceler » quelqu’un, écrit le groupe dans un mail envoyé à l’AFP.

La notion de « nudité non consentie » va être élargie et concerner les photos de « voyeurs » (« creep shots »), ou des clichés de l’entrejambe de femmes, pris sans leur autorisation (« upskirt imagery », littéralement « photos sous les jupes »).

« Compte tenu du fait que les personnes apparaissant dans ces contenus ne sont généralement pas au courant de leur existence, nous n’exigerons pas que la cible se manifeste pour (les) supprimer », dit encore le groupe.

« pour protéger les victimes »

Même si « nous sommes conscients du fait qu’il existe un pan entier de la pornographie consacrée à ce type de contenus, il nous est presqu’impossible de savoir si ce contenu a été ou non diffusé de façon consentie », poursuit le réseau social qui ajoute que dans le doute, il choisira de supprimer ces contenus « pour protéger les victimes ».

Twitter prévoit aussi de permettre à tout utilisateur de dénoncer des cas d’avances sexuelles non désirées sur le réseau et plus seulement aux victimes. Ces mesures interviendront dans les semaines à venir, ajoute Twitter, qui précise qu’elles font suite à une série de tweets postés vendredi par le co-fondateur du groupe Jack Dorsey, qui promettait des mesures de ce type.

Des utilisateurs reprochent au réseau de ne pas assez lutter contre les contenus litigieux et d’avoir suspendu le compte de la comédienne Rose McGowan, l’une des accusatrices d’Harvey Weinstein.

Le producteur américain a démissionné mardi du conseil d’administration de la Weinstein Company, selon le magazine Variety, après avoir été accusé, depuis plus d’une semaine, de harcèlement sexuel et de viols par des dizaines d’actrices. Il avait déjà été renvoyé le 8 octobre de la société qu’il co-présidait et dont il détenait 22% des parts.

Le Quotidien / AFP