Série d’accidents mortels au Luxembourg : la vitesse, l’alcool, mais aussi les arbres

Cinq morts sur les routes en dix jours : le Luxembourg traverse une série noire. L’Association nationale des Victimes de la Route explique ces drames par plusieurs facteurs.

Mardi soir, une collision mortelle s’est produite sur le CR306 entre Roost et Bissen. Un choc frontal entre deux voitures. Mais précédemment, que ce soit sur les routes de Dippach ou de Larochette, à chaque fois les véhicules ont percuté des arbres. Trois morts sur ces deux accidents en question, des jeunes gens qui plus est.

De quoi faire réagir l’Association nationale des Victimes de la Route (AVR), contactée par Le Quotidien ce mercredi matin : « Nous savons bien que les deux premières causes de mortalité au volant sont l’alcool et la vitesse (NDLR : deux paramètres qui se sont d’ailleurs vérifiés sur les accidents de Dippach et de Larochette). Mais la percussion d’arbre est également un facteur mortel important, qui s’ajoute aux problèmes de comportement, avec en moyenne une dizaine de victimes par an. »

L’AVR, par la voix de son président Raymond Schintgen, interpelle de nouveau le gouvernement sur le dossier des arbres dangereux : «Que ce soit entre Saeul et Broucht (route d’Arlon), entre Larochette et Angelsberg, ou encore entre Larochette et Medernach… les exemples sont nombreux, il faut mettre des glissières devant les rangées d’arbres dangereuses.»

Peu importe que ces arbres soient historiques ou importants pour consolider les talus d’un terrain. «Notre association met ce dossier sur la table régulièrement depuis 2015… le gouvernement prend assez mal le fait que l’on communique là-dessous à l’occasion des accidents. Mais ce sont les médias qui nous demandent des réactions, et nous connaissons trop le poids d’une perte d’un être cher à l’AVR pour nous taire. Nous sommes conscients que le gouvernement a fait beaucoup pour la vitesse, dont la mise en place de radars automatiques, ainsi que pour l’alcool (NDLR : prévention accrue). Maintenant, il y a encore ce dossier des arbres qu’il faut résoudre.»

Hubert Gamelon