Le secrétaire d’Etat français Christophe Castaner a précisé mercredi l’idée d’une exonération partielle de taxe sur les salaires des banques et assurances, pour faire « venir en France » des emplois après le Brexit, mais qui devrait être étendue à tout le secteur au nom de l’égalité devant l’impôt.
Le secrétaire d’Etat aux Relations avec le Parlement était interrogé sur RMC à propos de la mesure, annoncée en juillet par le Premier ministre Edouard Philippe, de la suppression de la taxe sur la dernière tranche des salaires des banques et assurances pour favoriser un retour post-Brexit des Français travaillant dans ce secteur vers l’Hexagone, mais qui devrait être étendue aux entreprises déjà présentes en France au nom de l’égalité de tous devant l’impôt selon une information du Canard enchaîné.
« Vous ne pouvez pas traiter seulement les banques qui viennent, qui quitteraient Londres, leur donner un statut spécial et dire à la banque voisine: +Non, toi tu as un statut différent+, il y a un principe d’égalité », a affirmé M. Castaner qui n’a cependant pas confirmé l’inscription de cette mesure dans le budget qui sera présenté la semaine prochaine.
La taxe sur les salaires concerne les employeurs exonérés de TVA et en particulier les secteurs de la banque et de l’assurance. L’hebdomadaire chiffre le coût de cette mesure à 300 millions d’euros par an.
Que Paris puisse profiter du Brexit
« On veut faire en sorte que Paris puisse profiter du Brexit, je suis désolé d’avoir l’air cynique en disant ça, (pour attirer) toutes les entreprises et les emplois qui sont derrière », a-t-il encore justifié.
« Je n’ai pas peur des emplois de banquiers et je n’ai pas peur des banques non plus parce que (ce sont) de très nombreux emplois dans notre pays », a assuré le porte-parole du gouvernement appelant à « conforter l’attractivité de Paris ».
« On a des concurrences sur ces sujets. L’Allemagne, Francfort aujourd’hui, est encore dans les éléments d’attractivité meilleure que nous. On veut dire: +Venez chez nous et vous serez bien accueillis+ », a-t-il expliqué.
« C’est créer du business, c’est créer de l’emploi. Ce qui compte derrière c’est de faire en sorte que ces emplois possibles qui vont quitter Londres puissent venir en France », a-t-il conclu.
Le Quotidien / AFP