Comme à Chypre, le F91 a été battu mercredi soir sur le plus petit écart (1-0) par des Chypriotes qui ont semblé, cette fois, mieux en jambes. Même s’ils ont eu besoin d’un penalty discutable pour l’emporter.
Il n’y a donc pas eu d’exploit dudelangeois. Pour la treizième fois, le F91 n’est pas parvenu à renverser dans son antre du stade Jos-Nosbaum le résultat négatif concédé à l’extérieur au match aller. Pourtant, hier, tout le monde y a cru l’espace des 39 premières minutes de jeu. Et on se demande encore ce qui se serait passé si après 12 minutes de jeu Omar Er Rafik avait placé la balle hors de portée du gardien néerlandais de l’APOEL, Boy Waterman. Ou si les deux ou trois cafouillages survenus dans la surface chypriote s’étaient terminés par un ballon au fond des filets. Affichant, comme à l’aller, beaucoup d’envie et de cœur, tout en étant tactiquement très bien en place, les hommes de Dino Toppmöller ont fait jeu égal avec des Chypriotes qui se sont tout de même créé les plus belles possibilités, touchant au passage le poteau.
Penalty ou pas ?
Ce qui a changé toute la face du match, c’est le penalty obtenu pour Omar lors de cette 39e minute. Une action vraiment litigieuse. «C’est difficile de voir s’il y a penalty. Ce que je peux vous dire, par contre, c’est que Tom (Schnell), lui, dit qu’il n’y a rien», glissait Toppmöller après la rencontre. La phase en question ? À la suite d’un tir de Omar, stoppé par Joubert, le joueur australien de l’APOEL se retrouvait au sol après être passé au-dessus de Tom Schnell. Sur le moment, l’impression était que l’international luxembourgeois avait poussé assez bêtement son adversaire. Mais les images ne semblent pas aussi claires et l’ailier de Nicosie a visiblement mis beaucoup de bonne volonté à tomber. Mais quoi qu’il en soit, l’arbitre, lui, n’a pas hésité à siffler. «Un arbitre qui a sifflé tous les petits trucs en leur faveur. Même si ce n’est pas une excuse…», glissait encore un technicien allemand du F91 qui n’a pas forcément tort. Et on en vient à se demander s’il aurait donné le même péno dans l’autre camp… «Quoi qu’il en soit, ce coup de réparation a changé tout le match. Avec un 0-0 à la pause, on ne savait pas ce qu’il pouvait se passer. Nos adversaires seraient, peut-être, devenus un peu plus nerveux…»
À 0-1, tout était évidemment très différent. Les Dudelangeois étaient alors obligés de mettre trois buts pour se qualifier. Et si Toppmöller avait expliqué avant la rencontre que ses hommes en étaient capables, ils n’y sont pas parvenus mercredi soir. «Après leur but, on a pris un petit coup sur la tête. C’est normal compte tenu de la situation. Mais on a pas mal joué aussi en deuxième période. Et là aussi, on ne sait pas ce qui se serait passé si on avait su revenir assez vite à égalité», continuait un Toppmöller qui était forcément fier de la prestation de ses hommes lors de ces deux rencontres face à une formation plus aguerrie aux joutes européennes. «C’est vrai même si j’ai quand même un peu le sentiment que nous avons raté notre match aller. Si on avait mis ce petit but qu’on méritait au vu de nos occasions, cela aurait été une tout autre partie ce mercredi.» Que dire de plus si ce n’est que tout ça est très juste…
Julien Carette