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Gifi repreneur de Tati, 1 428 emplois préservés


Après des mois de bataille, le groupe GPG, présidé par le fondateur des magasins Gifi, Philippe Ginestet, l'emporte sur son principal concurrent. (photo AFP)

Le tribunal de commerce de Bobigny a désigné lundi Gifi comme repreneur de Tati et des trois autres enseignes en difficulté d’Agora Distribution (groupe Eram), une offre qui permet de sauver 1 428 emplois sur les 1 700 menacés, en conservant 109 des 140 magasins.

Après des mois de bataille, le groupe GPG, présidé par le fondateur des magasins Gifi, Philippe Ginestet, l’emporte donc sur son principal concurrent, un consortium de cinq enseignes à bas prix, pour la reprise de Tati placé en redressement judiciaire début mai.

Cette offre est « la plus pérenne pour les salariés et la préservation de l’emploi », s’est félicitée la CFTC dans un communiqué, en soulignant que « 82,5% » des effectifs étaient ainsi repris. La CFDT est « très satisfaite », a dit son représentant Tahar Benslimani. C’est « une triple satisfaction », a renchéri Thomas Hollande, avocat du comité d’entreprise de Vetura, l’une des trois sociétés d’Agora Distribution, en évoquant « le maintien de l’enseigne Tati, le maintien d’une collectivité de travail et la poursuite du travail pour 1 400 salariés ».

« 300 salariés licenciés… Ce n’est pas que je sois déçue, c’est que je suis inquiète pour la suite », a relevé Sandrine Portemer de la CGT. Les syndicats CFDT, CFTC et Unsa soutenaient pleinement l’offre de Gifi face à celle du consortium composé de La Foir’Fouille, Centrakor, Stokomani, Maxi Bazar et Dépôt Bingo. Sans vouloir prendre position, la CGT avait exprimé des réserves. Mounir Bourhaba, avocat de la société Tati Lilnat, qui regroupe la majeure partie des salariés et des magasins, a évoqué une « déception » pour les salariés qui seront licenciés.

L’enseigne fondée en 1948 par Jules Ouaki avait été reprise en 2004 par Eram. En 2016, le pôle Agora Distribution a enregistré une perte nette de 148,5 millions d’euros pour un chiffre d’affaires de 346,7 millions d’euros.

Le Quotidien/AFP