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Esch-sur-Alzette : les écoliers sur les bancs de l’Uni


Grâce au programme SudTec, mené en partenariat avec l'Uni, ces écoliers pilotent un robot. Ça valait bien une pose de stars! (Photo : Editpress)

Le programme SudTec permet aux écoliers de se familiariser avec les sciences depuis dix ans. Une réussite : tous les créneaux sont complets.

De loin, on dirait des voitures téléguidées. En s’approchant, on se rend compte que le challenge est autrement plus relevé : les élèves tentent de faire suivre une ligne noire à un engin par programmation numérique! «Le logiciel leur a permis d’enregistrer des couleurs comme piste à suivre, ainsi que des calculs de trajectoires et d’angles», explique une responsable de l’atelier.

La scène se déroule au quatrième étage de la Maison du savoir, à l’université, sur le site de Belval. Les petits programmateurs n’ont qu’une dizaine d’années. Et pourtant, ils bénéficient de formateurs issus du laboratoire Security, Reliability and Trust (SNT) de l’université. «C’est ce qui fait le succès des ateliers SudTec, précise Lydia Pallucca, coordinatrice des classes. Tous les ateliers proposés sont encadrés par des professionnels ou des passionnés.» L’aventure SudTec fête ses dix ans. Initié par le syndicat de communes Pro-Sud (Esch, Dudelange, Differdange…), le programme vise à proposer des sorties pédagogiques dans l’univers scientifique de l’université.

«Depuis deux ans, tout se fait sur le site de Belval et c’est une richesse supplémentaire, glisse Dan Biancalana, bourgmestre de Dudelange et président de Pro-Sud. Les élèves se familiarisent avec le site de l’université, en même temps qu’ils découvrent une discipline.»

Citons pour l’illustration : laboratoire de robots, énergies, imprimantes 3D, sciences naturelles, etc. Quelque 783 élèves avaient participé à la première édition en 2008. Cette année, ils étaient plus de 2 700! Clairement, l’atelier qui suscite le plus de vocation est celui des robots. «Nous l’avons proposé dès le départ», soulignent les responsables. L’université joue le jeu à fond, en proposant des informaticiens et des «thésards» pour transmettre la passion de la science et des nouvelles technologies.

Le plafond des inscriptions est atteint

Dans cette belle réussite, un point noir demeure : les ateliers SudTec sont victimes de leur succès, et ne peuvent plus absorber tous les publics scolaires. «De nombreuses classes sont sur liste d’attente, nous explique-t-on. Les ateliers se tiennent de mars jusqu’à la fin de l’année. Difficile d’étendre encore les plages horaires, car les encadrants donnent déjà beaucoup de leur temps libre.»

Dan Biancalana rappelle que le Fonds national de la recherche subventionne les ateliers à hauteur de 50 000 euros par an. «Du bon matériel est confié aux élèves, les expériences sont constructives. Les petits apprentis d’aujourd’hui seront peut-être les chercheurs de demain!» Comment faire alors pour permettre à toujours plus d’élèves de se frotter aux sciences?

Hubert Gamelon