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Banques au Luxembourg : la prime de juin maintenue, avec une prime de 400 euros


Les piquets de protestation "ont fini par porter leurs fruits", soufflent les syndicats. (photo archives Hervé Montaigu)

C’est la bonne nouvelle du jour dans le secteur bancaire. L’ABBL a annoncé jeudi que la convention collective des banques 2014-2016 était prolongée d’un an. Les salariés du secteur conventionnés recevront la prime de juin et une prime de signature de 400 euros.

C’est la fin d’un épisode assez mouvementé dans le long feuilleton des négociations de la convention collective des banques. En effet, jeudi matin, Serge de Cillia, le patron de l’ABBL, nous a indiqué par téléphone que la « convention collective 2014-2016 est prolongée d’un an ». Il y a donc un  » un accord  » sur la reconduction sur la convention collective 2014-2016 et cerise sur le gâteau : « on paye la prime de juin » ainsi qu’ « une prime de signature de 400 euros (bruts) proratisée », nous a-t-il affirmé. En clair, elle sera calculée en fonction du temps de travail du salarié dans l’entreprise (si celui-ci est à temps plein, il touchera 400 euros, s’il est à mi-temps, le montant sera de 200 euros).

Ce « modèle alternatif » proposé par l’Association des Banques et Banquier Luxembourg a été accepté par son Conseil d’Administration et par les trois syndicats : l’ALEBA, l’OGBL-SBA et le LCGB-SESF. Mais cet accord entre les deux parties doit être « soumis à ratification lors de l’assemblée générale extraordinaire du 16 juin de l’ABBL », a ajouté Serge de Cillia.

Une bouffée d’oxygène

Les réactions du côté syndical ne se sont pas faites attendre. Du côté de l’ALEBA, Laurent Mertz, le secrétaire général, nous a confié que cette proposition faite par le patronat est « un signal positif ». « C’est une bouffée d’oxygène », continue-t-il. « Maintenant, c’est une parenthèse qui se ferme. »

Et en même temps, c’est un nouveau chapitre qui s’ouvre. Une chose est certaine, la convention collective dénoncée « va s’appliquer en 2017 », a confirmé Laurent Mertz. Véronique Eischen, de l’OGBL, tempère un peu l’enthousiasme exprimé par l’ALEBA. Pour elle, cette prime de signature « est trop mince ». Elle aurait préféré avoir une augmentation linéaire pour les salariés. Vincent Jacquet, du LCGB-SESF, nous a assuré que les piquets de protestation « ont fini par porter leurs fruits ». « On n’a pas eu d’augmentation linéaire », a-t-il dit, mais cette prime de signature est pour lui « une solution de compromis ».  La prolongation d’un an du contrat social est « un élément positif  » qui permet à la fois de donner une sécurité juridique aux salariés du secteur mais aussi une certaine « stabilité ».

Aude Forestier