Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
Les conditions métérologiques et plus précisément la chape de plomb qui s’est abattu tout au long du parcours, ont rendu la course compliqué, mais le Kenyan Edwin Kibet Kiptoo s’est imposé en 2h16’55’.
Ils étaient 15 000 à participer à cette grande fête populaire. Nul doute qu’ils auront souffert pour franchir un à un la ligne d’arrivée.
Il n’y aura pas eu de record de l’épreuve cette année, mais en même tant il ne fallait guère se faire d’illusion. Quelques minutes avant le coup d’envoi, les températures avoisinaient encore les trente degrés. Une chaleur étouffante qui s’abattait sur le Luxembourg et qui n’épargnait aucun coureur. Samedi en début de soirée, il n’était donc plus question de vouloir améliorer son chrono. L’objectif était surtout de franchir la ligne d’arrivée et de se dire : «Je l’ai fait!» Le mot d’ordre était clair : bien s’hydrater sous peine d’avoir une grosse défaillance.
Septième et premier luxembourgeois l’année passé, Frazer Alexander avait indiqué dans la semaine ne pas être forcément habitué à cette chaleur pour un marathon. Tout le monde a subi, que ce soient les professionnels ou les amateurs, mais une chose est certaine, les milliers de spectateurs qui se trouvaient autour du parcours n’ont pas cessé d’applaudir et d’encourager tous ces vaillants coureurs.
Comme précisé plus tôt, aucun record n’a été battu. Bellor Yator, blessé, a dû déclaré forfait, tandis que le recordman de l’épreuve John Komen n’a pas été dans un grand jour. C’est finalement un petit nouveau, le Kenyan Edwin Kibet Kiptoo, qui s’est adjugé cette 12e édition de l’ING marathon. Le chrono de 2 h 16’55’ (4e meilleur temps des cinq dernières années) restera anecdotique. Quoi qu’il en soit, ceci est une très belle performance, mais le vainqueur de la soirée, a puisé dans ses réserves pour venir au bout de ce marathon : «La course était bonne pour moi, même si elle était difficile avec cette chaleur. J’avais un peu mal aux jambes… Après 34 km, je me sentais fort et je suis parti. C’est mon deuxième succès après Beyrouth et il faisait un peu près les mêmes conditions qu’à Luxembourg», indique Kiptoo. Deuxième de ce marathon, John Komen a terminé à deux minutes du vainqueur.
Gehlen, meilleure luxembourgeoise
Côté luxembourgeois, Bertil Müller a su montrer qu’il en avait sous le pied et fini treizième de la course en 2 h 56’54’. Pas de doute, il se souviendra encore longtemps de sa prestation, tout comme Fabienne Gehlen qui, comme l’année dernière, a terminé aussi meilleure luxembourgeoise en 3 h 20’48’. Pour l’organisateur, Erich François, cette édition restera un peu spécial : «C’était dur pour tout le monde et on a travaillé pendant des heures pour que tout soit prêt. Ce qui s’est passé aujourd’hui (samedi) avec ces conditions, c’était incroyable et je dois remercier mon équipe.
L’année prochaine, on va agrandir le marathon de 1000 personnes en plus. Je suis surpris qu’il y ait de plus en plus de coureurs qui viennent à Luxembourg et surtout provenant de l’étranger. C’est bien pour la gastronomie, les hôtels et l’image du pays! Je pense que le marathon aide à tout cela!».
En tout cas, au vu du succès, on a déjà hâte d’y être l’année prochaine, mais avec quelques degrés de moins…
De notre correspondant Matthieu Bebon
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