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[Tennis] La marche était trop haute pour Gilles Muller


On n'ira pas jusqu'à dire que le n°1 luxembourgeois en a pris plein la tête mercredi dans la capitale ibérique, mais son adversaire a dominé la rencontre. (Photo : Estoril Open)

Mercredi, Gilles Muller est clairement tombé sur plus fort que lui en affrontant Milos Raonic, le 6e joueur mondial, au 2e tour du tournoi madrilène. Place désormais à Roland-Garros.

Battu 4-6, 4-6 par la tête de série n°5, «Mulles» a d’ores et déjà le regard tourné vers le deuxième tournoi du Grand Chelem de l’année, qui débutera le 28 mai à Paris.

UN RAONIC VRAIMENT IMPRESSIONNANT

Milos Raonic est un des meilleurs serveurs au monde, peut-être même LE meilleur. Hier, il en a fait la démonstration sur l’Estadio 3 du complexe de la «Caja Magica». Il était juste imprenable pour Gilles Muller. «Je crois qu’une fois, j’ai pu aller jusqu’à 30 sur sa mise en jeu. Pas plus…», expliquait le Reckangeois.

Une statistique résume assez bien la situation : sur l’ensemble de la partie, «Mulles» est parvenu à prendre… 7 points sur la mise en jeu du Canadien (4 au premier set, 3 au second). «Il a imposé son rythme et je n’ai pas su suivre. Il frappait trop fort. Il était simplement trop fort. Je n’ai pas réussi à trouver la solution aujourd’hui», expliquait le 26e joueur mondial.

Sur son propre service, Muller fut, lui aussi, globalement souverain. À deux exceptions près : le troisième jeu des deux manches. Moment choisi par le n° 6 à l’ATP pour faire le break. «La plupart du temps, il n’y avait pas match, mais dans ces deux jeux-là, il a tout retourné, jouant très long. Ce qui m’a beaucoup gêné…» Et a permis à l’ancien n° 3 mondial de l’emporter 6-4, 6-4.

«Je peux être content. J’ai fait beaucoup de bonnes choses dans cette partie. Je me suis créé beaucoup d’occasions», expliquait pour sa part un Milos Raonic qui avait été longuement absent ces derniers temps en raison d’une blessure encourue en mars aux ischios. «Je suis très satisfait de mon premier match, considérant le fait que les conditions sont très différentes de celles que j’ai connues la semaine dernière (NDLR : à Istanbul où il fut finaliste pour son retour à la compétition).» Il croisera le Belge David Goffin, 10e mondial, en huitièmes de finale.

REPOS ET PRÉPARATION À MONTE-CARLO

Éliminé du tournoi madrilène, Gilles Muller va donc rentrer au Luxembourg où il prendra quelques jours de repos. «Histoire de recharger un peu les batteries après deux semaines qui ont été globalement éprouvantes. J’ai d’ailleurs peut-être bien manqué d’un peu de fraîcheur dans mon match ce mercredi. Que ce soit mentalement ou physiquement», déclarait-il.

Dans quelques jours, il prendra alors la direction de Monte-Carlo où il préparera assidûment Roland-Garros. «À Monaco, je pourrai bénéficier de très bons terrains et d’une météo plus sûre que ce qu’on peut connaître par chez nous.»

C’est déjà là-bas, où habite Benjamin Balleret, un de ses deux coaches, qu’il avait préparé sa saison sur terre battue, avec la réussite que l’on a pu voir : finale à Estoril et beaucoup plus de victoires que les années précédentes sur l’ocre.

PROCHAINE ÉCHÉANCE : ROLAND-GARROS

Le n° 1 luxembourgeois ayant décidé de faire l’impasse la semaine prochaine sur le Masters 1000 de Rome puis sur les tournois de Lyon et Genève, Madrid était son dernier rendez-vous préparatoire à Roland-Garros.

Et vu ses résultats en 2017 sur cette terre battue qui ne lui a jamais véritablement convenu, il devrait aborder en confiance ces internationaux de France. «Oui. Ces dernières semaines m’ont fait du bien. Maintenant, il faut que je continue à travailler pour arriver en parfait état à Paris. Cette confiance ne s’acquiert pas seulement grâce aux succès sur le court. Mais aussi par le fait de bosser correctement.»

S’il pourrait bien perdre lundi prochain sa 26e place mondiale, Gilles Muller conservera sans souci une place de tête de série (c’est-à-dire dans le top 32) d’ici à Roland-Garros.

Julien Carette