Au tribunal de Luxembourg, un auteur a été condamné au retrait de son livre, à une peine pécuniaire (2 000 euros) et à 18 mois de prison avec sursis pour les propos négatonnistes qu’il a tenus dans son pamphlet. En effet, cet homme (Bert H.) a prétendu que les camps de concentration nazis n’avaient rien du tout à faire avec l’holocauste, mais que dans les chambres à gaz, le gaz Zyklon B en particulier servait comme un désinfectant contre les poux et que la sélection des arrivants était un remède contre le typhus.
Est-il étonnant dès lors que l’auteur trouve des soutiens qui défendent sa démarche? Sur les réseaux sociaux, le fameux troll luxembourgeois – qui fait tout pour qu’on parle de lui – affirme que pour chaque preuve «indubitable» de l’histoire, en particulier celles qui ont été retenues par le procès de Nuremberg, il faudra tenir compte des «faits alternatifs» pour approcher la vérité entière.
Son négationnisme n’est nullement destiné à démontrer la crédulité des utilisateurs des réseaux sociaux ni à retracer le fonctionnement de certaines théories du complot, car le même troll a défendu il y a peu de temps les posts malencontreux d’un jeune politicien de l’extrême droite de Pétange, exclu entretemps de son propre parti. Le troll fait sienne l’argumentation bien connue des anciens nazis selon laquelle l’implication directe et personnelle dans des meurtres n’a jamais pu être prouvée.
Jean Rhein