Le Luxembourgeois de l’équipe Trek participe dès lundi à son 7e Tour du Pays basque où, comme lors du Tour d’Abou Dhabi, il travaillera pour le compte d’Alberto Contador.
« Je vais souffrir, c’est obligatoire… À mon sens, le Tour du Pays basque est la plus dure de toutes les courses par étapes d’une semaine », confesse Laurent Didier qui sait très bien de quoi il parle puisqu’il en sera aujourd’hui à sa septième participation depuis ses débuts professionnels en 2010 (il n’était pas au départ de l’édition 2012…) !
Il est sorti jeudi des Trois Jours de La Panne avec un bon moral. «Si j’avais demandé à retourner sur les courses de pavés comme À travers la Flandre et La Panne, c’était pour retrouver au plus vite le rythme de la compétition. Je n’avais plus couru depuis le Tour d’Abou Dhabi et il était temps pour moi de rouler à nouveau en compétition. Comme les conditions étaient clémentes en Belgique, j’ai trouvé que c’était parfait. Je me suis même retrouvé en échappée. Franchement, je ne regrette pas…»
Mais le revoilà donc aujourd’hui dans un tout autre contexte. Comme lors du Tour d’Abou Dhabi et plus généralement comme en 2011 où il roulait pour le compte d’Alberto Contador sous les couleurs de la Saxo Bank, il s’apprête à retrouver des habits d’équipier modèle.
«Alberto (Contador) est ambitieux et c’est clair que j’aurais du boulot à faire. Il est passé près d’un succès qu’il aurait amplement mérité sur Paris-Nice (2e) et marchait très bien sur le Tour de Catalogne qu’il n’a pas pu gagner (2e encore).» Pas de doute, le Castillan voudra quitter la place de dauphin. «Le problème, analyse Laurent Didier, c’est que pour le moment, l’équipe Movistar marche très fort. Notamment Alejandro Valverde…»
Il va courir devant…
Le duel annoncé Contador-Valverde va le tenir en alerte. Et cela lui imposera une conduite particulière. «Ce n’est pas un secret, Alberto est un coureur qui aime courir de façon agressive, toujours à l’avant du peloton. Et s’il aime courir à l’avant, cela nous oblige à rouler devant lui. Mais moi, franchement je préfère ça que devoir traîner à l’arrière et risquer de me prendre des cassures…», note le Dippachois de l’équipe Trek-Segafredo.
Bref, on devrait souvent voir Laurent Didier dans le final des étapes avant l’explication finale où Alberto Contador livrera son match quasi quotidien.
Pour le reste et comme nous l’indiquions dans notre édition de vendredi, Laurent Didier fera l’impasse sur les classiques ardennaises, mais présent le 1er mai sur le Grand Prix de Francfort avant d’enchaîner avec le Tour de Croatie (18-23 avril/cat 2.1) qu’il découvrira, mais qu’il devine être «une préparation au Giro avec deux belles étapes de montagne». Mais la montagne, il en aura jusqu’à plus soif tout au long de cette semaine basque…
Denis Bastien