[Play-off titre – 4e journée] Grâce au succès acquis samedi soir (33-27), le leader possède désormais cinq points d’avance sur les Bascharageois. Ces derniers ont peut-être dit adieu à leurs espoirs de sacre.
Empli de confiance, Esch poursuit fièrement sa route vers son objectif. Droits dans leurs bottes, les Eschois balaient leurs adversaires tour à tour tel un bulldozer. Les rencontres se ressemblent du côté eschois. Un rythme soutenu durant 60 minutes grâce à une importante capacité de rotation des joueurs de même qualité qui fait la différence. Ils époumonent leur adversaire jusqu’à obtenir gain de cause. Käerjeng a bien résisté avant de craquer dans le money time. Mais Käerjeng a manqué deux moments clés. Deux occasions où les Brasseurs détiennent les ballons pour recoller au score. La première possibilité se présente à la 28e sur un score de 13-12.
Käerjeng tente la carte du jeu en supériorité numérique sans qu’il n’y ait d’exclusion de joueurs. Michels laisse sa place à un septième joueur de champ pour permettre à Käerjeng de déstabiliser la défense adverse en s’appuyant sur deux pivots. Il s’agit alors de s’assurer une totale réussite. Toutefois, cette prise de risque occasionne deux pertes de balle qui se transforment sans effort en deux buts faciles. Faciles du fait qu’ils sont tirés par Pulli depuis ses propres neuf mètres dans un but laissé complètement ouvert.
Cinq minutes qui changent tout
Au cours de la partie, Pulli inscrira trois buts de cette manière… une quatrième tentative ayant buté sur la transversale. La seconde chance manquée de Käerjeng lui a coûté la victoire. En moins de cinq minutes, le match a définitivement basculé. Sur un score de 20 à 19 (41e), Cenusa, qui repousse un penalty de Muller, et Pulli, qui échoue au tir, donnent deux chances à Käerjeng de recoller au score. Toutefois, Esch maintient son avantage de justesse par Vasilakis. Et enchaîne surtout avec un 6-0 fatal aux hommes de Trillini. Le tournant de la rencontre.
Käerjeng perd trois balles sur des tirs précipités. Épuisés par le rythme soutenu et imposé, les Brasseurs sont à bout de forces. Trillini permute avec quelques jeunes. Une demande trop exigeante face à l’ampleur de l’enjeu. Tironzelli est lâché dans l’arène. Le jeune espoir est perdu, bousculé par les fauves, il paie sa jeunesse et son manque d’expérience. Il lui faudra plusieurs minutes pour trouver ses marques. Le mal est fait, l’écart est creusé.
Esch a ainsi fait la course en tête dès la 9e puisque dès leur première opportunité, Muller et Pulli ont fait basculer le score à leur avantage. Mais si le score était de leur côté, ce n’est pas pour autant que les hommes de Schneider jouent en roue libre. Käerjeng a livré une résistance intense et maximale. La bande à Volpi a notamment réalisé une très belle entame avec Meis sur tous les fronts et un changement tactique de la base arrière à chaque nouvelle offensive. Une instabilité stratégique qui déplaît aux Eschois. Mais la blessure de Halilbegovic, l’arrière gauche de Bascharage, à la 18e, modifie les plans de Trillini qui détient à présent moins de possibilités offensives. Les cadres ont tout donné, mais n’ont pu tenir les 60 minutes de jeu demandées sans dévoiler de faiblesses. Une force certaine d’Esch qui sait en jouer pour conclure cette quatrième journée de play-off en une quatrième victoire.
De notre correspondante Isabelle Foltz