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Humilié par le Barça (6-1), le PSG peut-il s’en remettre ?


Marco Verratti n'en croit pas ses yeux : le PSG a coulé de la façon la plus incroyable, mercredi soir à Barcelone. (photo AFP)

Le coach Unai Emery sera-t-il remis en question? Le président Nasser Al-Khelaïfi devra-t-il rendre des comptes à l’Emir du Qatar? Les joueurs vont-ils lâcher dans la course aux titres en France? Le Paris SG est en tout cas entré dans l’histoire de la pire des façons, première équipe éliminée de la Ligue des champions après l’aller remporté 4 à 0, brisé 6 à 1 au retour par Barcelone en 8e de finale.

A voir la tête des Parisiens au moment de quitter le Camp Nou à bord de leur bus peint du slogan « rêver plus grand », le regard noir de Javier Pastore, l’air dépité de Thomas Meunier, le teint livide de Nasser Al-Khelaïfi, la soirée de mercredi restera tristement inoubliable pour le PSG.

Et les semaines qui viennent seront irrespirables, à tous les étages du club parisien. Le retour des Parisiens s’est d’ailleurs mal passé: les joueurs du Paris SG ont été pris à partie par une trentaine de supporters déçus, jeudi vers 4h15 à l’aéroport parisien du Bourget.

Thiago Motta a même heurté avec sa voiture un supporter qui avait tapé sur le véhicule et qui a été transporté, légèrement blessé, à l’hôpital.

Le cauchemar est total. Six buts encaissés, dont 3 dans les 7 dernières minutes du match: le Barça a démontré à son adversaire tout ce qui lui manquait encore pour devenir le grand club qu’il rêve d’être. Car comment postuler pour une victoire en Ligue des champions avec une telle fébrilité défensive? Un tel manque de maîtrise et de confiance en soi?

« Vraiment incroyable! »

« Tu peux te qualifier en perdant 5-1 et le but qu’il ne faut pas prendre, tu le prends… C’est vraiment incroyable! Dans l’histoire, personne n’a jamais fait ça », s’est exclamé Thomas Meunier, allergique à la langue de bois même dans la défaite.

« On se devait d’aborder le match de manière beaucoup plus sereine et beaucoup plus professionnelle, et c’est là qu’on voit qu’il manque encore un petit truc à Paris pour faire partie du groupe des Bayern ou Barça », a-t-il aussi estimé.

Car depuis le rachat du club par le fonds souverain du Qatar, en 2011, le credo est resté inchangé: le PSG est un grand club, aux fonds pas loin d’être illimités, qui recrute des premières gâchettes pour regarder dans les yeux le gratin du foot européen et mondial, les Real Madrid, Bayern Munich, FC Barcelone.

Mais voilà: jamais le PSG n’a franchi les quarts de finale de la Ligue des champions depuis 2011. Jamais il n’a éliminé une équipe de premier plan continental – même si Chelsea, ancien vainqueur de la C1, a subi ses foudres les deux saisons précédentes. Jamais, enfin, il ne pourra rêver à une victoire dans l’épreuve en étant aussi tétanisé et médiocre face à l’adversité qu’il ne l’a été mercredi.

Si, après le match aller, les paris forts faits par la direction du club cet été – remplacer Laurent Blanc par Unai Emery, faire confiance à Edinson Cavani pour pallier le départ de Zlatan Ibrahimovic, ont semblé payants, tout est désormais remis en cause.

Interrogé sur l’avenir de son entraîneur Unai Emery, le président parisien Nasser Al-Khelaifi a temporisé: « Ce n’est pas le moment pour en parler, on va se calmer. Après le match, tout le monde était énervé. C’est pas une question pour le moment, ce n’est pas l’émotion qui va dire cela. »

Où sont les cadres?

Le Basque a sa part de responsabilité dans le fiasco de mercredi, laissant son équipe évoluer trop près de son but alors que le Barça se montre bien plus en difficulté quand il est pressé haut.

Mais l’attitude des hommes forts du PSG pose aussi question. Marco Verratti, Marquinhos, Blaise Matuidi, Thiago Silva ont tous plus ou moins failli mercredi. Le dernier, notamment, n’a pas été le leader attendu alors que le PSG avait – très bien – fait sans lui à l’aller.

Le club de la capitale doit maintenant se remobiliser pour, a minima, demeurer souverain sur son sol national.

Dans l’immédiat, le quadruple champion de France en titre se déplace dimanche (20h00 GMT) à Lorient (ouest), la lanterne rouge du championnat. Avec obligation de s’imposer, puisqu’il compte encore trois longueurs de retard sur le leader de la Ligue 1, Monaco, à dix journées de la fin.

Il disputera ensuite la finale de la Coupe de la Ligue contre Monaco le 1er avril, puis un quart de finale de Coupe de France contre Avranches (NAT), quatre jours plus tard.

Toutefois, tous les succès possibles en compétitions nationales n’effaceront pas la déroute de mercredi.

Le Quotidien / AFP

2 plusieurs commentaires

  1. samerlabeach

    On dit en marketing que l’important c’est de faire parler de soi que ce soit en bien ou en mal. Dans ce cas, on peut dire qu’ils ont en eu pour leur argent…

  2. samerlabeach

    Non. La c’est une humiliation pour les qataris qui ont tant investi. Il sont la risée du football après ces événements. Certains disent en ce moment même qu’ils peuvent trouver de nouveaux talents mais on est déjà en période de diminution d’effectif (Ibra, Luis qui sont dans les meilleurs) alors ce n’est pas de telles affaires qui vont ouvrir le cœur et le porte-monnaie des investisseur. Plutôt les inciter à la fuite…