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Le compte à rebours

La mobilisation en vue des élections communales du 8 octobre démarre tout doucement à tous les niveaux. Alors que le CSV se lamente déjà que plusieurs de ses ténors ont décidé de ne pas se présenter à ce scrutin, les listes de candidats commencent à tomber au compte-gouttes.

Un des enjeux majeurs de ce scrutin local sera de savoir si la politique gouvernementale aura un impact sur le plan communal. Les premières tendances vont certainement se dessiner dans les semaines à venir. À plus de sept mois du scrutin, il est cependant encore trop tôt pour émettre une tendance.

L’autre enjeu est quant à lui bien plus urgent à aborder. La semaine dernière, les responsables politiques de la capitale ont fait savoir que jusqu’à présent seule une partie infime d’électeurs étrangers s’était inscrite sur les listes. Sur les 34 000 personnes qui pourraient exercer leur droit de vote le 8 octobre prochain, elles ne sont que 4  280 à avoir fait les démarches nécessaires.

La situation n’est probablement pas meilleure dans d’autres communes du pays. Lors des dernières élections communales, le taux d’électeurs non luxembourgeois avait à peine atteint les 12 %.

Parvenir à mobiliser les résidents étrangers constitue cependant un important facteur d’intégration. La cohésion sociale doit primer. Tout scénario dans lequel, à long terme, une minorité décide pour la majorité doit être évité.

À tous les niveaux, la mobilisation en la matière est lancée. Une large campagne est menée depuis le mois de janvier par le ministère en charge de l’Intégration. Une enveloppe budgétaire de 65  000  euros a été débloquée. Depuis le lancement officiel, la campagne est cependant encore peu visible.

«Il y a toujours un effet d’inscription dans les derniers instants»  : c’était l’une des phrases clés prononcées lors du lancement de la campagne «Je peux voter». Après ces quelques jours de vacances, la date butoir du 14 juillet pour s’inscrire sera toujours loin. Mais le compte à rebours reste bel et bien lancé.

David Marques

Un commentaire

  1. J’imagine que l’idée que les résidents « étrangers » soient tout simplement satisfaits des politiques en place et n’aient pas envie de s’en mêler ne vous a jamais traversé l’esprit…

    D’ailleurs, à part chez quelques journalistes émotifs, l’échec du referendum sur le vote des résidents étrangers aux législatives n’a pas provoqué beaucoup d’émoi chez ces derniers…

    Et le Luxembourg vient d’offrir à ses résidents étrangers une possibilité d’accès à la nationalité qui est un véritable cadeau : 5 ans de résidence et un petit examen et hop, vous avez votre passeport. Il sera intéressant d’observer l’ampleur de la ruée vers ce statut sensé faire des résidents non luxembourgeois, des citoyens à part entière…