Le T71, qui affronte Etzella dimanche, a attendu la dernière journée de saison régulière pour valider son billet pour les play-offs. Mais Gilles Ruffato, son capitaine, ne veut pas s’arrêter là.
Après une saison faite de hauts, mais surtout de bas, Dudelange a composté, avec la manière, son ticket pour les play-offs sur le parquet d’Esch. Gilles Ruffato évoque la situation de son équipe. Et se projette sur des play-offs qu’il attend avec impatience.
Le Quotidien : Peut-on dire que pour vous, c’est un nouveau championnat?
Gilles Ruffato : Oui. Depuis deux matches et pour la première fois de la saison, nous sommes au complet. Pour le moment, on n’a pas encore perdu cette année donc on est sur la bonne route. Actuellement, on est quatrième et si on gagne ce dimanche, on passe troisième car la différence est minime avec Etzella.
Et vous vous retrouvez en play-offs grâce à une victoire claire et nette sur Esch. C’est vous qui étiez très forts ou eux qui n’étaient pas au rendez-vous?
Je pense que le mérite revient principalement à notre défense. Limiter Esch à 52 points, cela récompense le travail défensif de l’équipe. Sur ce match, je crois qu’on voulait la victoire davantage qu’eux. Et puis on a joué de telle manière que c’était compliqué pour Esch de nous résister. Ils ont tenté de la jouer individuel, mais ça n’a pas fonctionné. Et c’est pour cela qu’il y a une trentaine de points de différence à l’arrivée.
L’expérience a fait la différence?
Peut-être. En tout cas, on a joué un basket normal. Généralement, quand je ne mets que deux points, on perd. Mais là, avec l’arrivée de Tim Schmit et le retour de Chris Jones, je ne suis pas obligé de marquer beaucoup de points. Je peux me concentrer sur l’organisation du jeu.
Vous arrivez du coup très frais dans ces play-offs. Peut-on faire de vous les favoris de cette seconde phase du championnat?
Non. L’Amicale et les Musel Pikes ont effectué une très bonne saison. Mais on voit que derrière, c’est très serré. Pour preuve, si on avait perdu, on aurait terminé septième et on jouerait les play-downs. Alors que là, on gagne et on est quatrième. Avec la possibilité de passer troisième en cas de victoire. Après, il y a un plus gros écart avec les deux premiers. Mais, de toute façon, comme je dis toujours, une fois qu’on est au Final Four, il n’y a plus que quatre matches à gagner pour être champions!
L’objectif n’est donc pas forcément de remonter au classement?
Le but, c’est de rester en bonne santé et d’atteindre l’une des quatre premières places pour être au Final Four.
Atteindre le Final Four, au vu de votre saison, c’est du bonus ou un minimum?
Au vu de notre saison, qui a été très compliquée, on pourrait dire que c’est du bonus. Mais au vu de notre équipe, c’est presque une obligation. Durant toute la saison, on n’avait pas Tim Schmit, on n’avait pas Jonesi, qui sont deux joueurs qui valent une dizaine de points. Ça fait tout de suite une vingtaine de points de plus par rapport à la plupart de la saison régulière. Et puis l’équipe adverse est obligée de mettre son meilleur défenseur sur Jonesi alors que lui peut prendre en défense le meilleur joueur adverse. Pour toutes ces raisons, on doit être à l’une des quatre premières places.
Pensez-vous que le classement actuel sera le classement définitif. En clair, que Contern et le Sparta ne feront pas le Final Four?
Je suis convaincu que le Sparta peut gagner quelques matches. Mais Contern a fait aussi une belle saison, en nous battant notamment deux fois alors qu’ils terminent finalement derrière nous. Maintenant, si on me demande si je les vois en haut du classement, je dirais plutôt non. Selon moi, mais ce n’est que mon avis, les quatre premiers au début des play-offs seront ceux qu’on retrouvera au Final Four dans quelques semaines.
On a le sentiment que les six équipes ont toutes une paire d’Américains très performants. Pensez-vous que les Luxembourgeois feront la différence?
C’est possible. En effet, si on regarde bien les forces en présence, Contern est en play-offs grâce à ses Américains, le Sparta a de très bons joueurs US, même chose pour l’Amicale, les Musel Pikes, Etzella ou nous. Dans ces conditions, effectivement, c’est plutôt l’équipe dans son ensemble qui fera la différence.
On sait que Nelly Stephens joue en étant blessé…
(Il coupe ) Oui, mais il ne s’en plaint pas. Il joue avec la douleur, mais il n’en parle jamais.
Un dernier mot sur vos deux « renforts », Tim Schmit et Jonesi?
Quand on a vu que Tim était sur le marché, on n’a pas hésité à le prendre. Sans lui, on avait un bon cinq de base, mais ça ne suivait pas trop sur le banc. Avec lui, ça donnait un sixième joueur capable d’apporter quelque chose. On le connaissait bien, on savait de quoi il était capable et il s’est parfaitement intégré à l’équipe.
Et Jones?
Il est revenu encore plus fort qu’il ne l’était. Autant pour moi, ne pas jouer pendant neuf mois aurait été un problème, autant pour lui ce n’était pas le cas. Il est revenu très motivé, avec une énorme envie de jouer. On ne remarque pas qu’il n’était pas là pendant de si longs mois. Pour le moment, il n’est pas dans le cinq de base, mais on verra bien ce qui se passera par la suite.
Romain Haas