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Les embouteillages coûtent 966 euros par résident chaque année


Les bouchons coûtent chaque année 392 millions d'euros à la population résidente. (photo archives Didier Sylvestre)

Selon une étude, le temps passé dans les bouchons au lieu de travailler coûte environ 966 euros par résident et par an au Luxembourg. Soit près de 400 millions d’euros.

C’est un fait : nous passons bon nombre de notre temps chaque jour dans les transports. Dans une réponse à une question parlementaire, le ministre de l’Économie, Étienne Schneider, cite une étude du Statec, qui estime, qu’en 2014, la population résidente a passé une heure et demie par jour (en semaine) à effectuer des déplacements, tous types de transports confondus.

En 2015, INRIX (fournisseur mondial d’informations sur le trafic) a réalisé un rapport sur le panorama du trafic, notamment au Luxembourg.

Trente-trois heures par an dans les bouchons

«Il en résulte que les usagers ont passé en moyenne, en 2015, 33 heures par an dans des embouteillages au Luxembourg », explique Étienne Schneider. « Le Luxembourg est ainsi classé en quatrième position en ce qui concerne les pays d’Europe les plus congestionnés, après la Belgique (44 h), les Pays-Bas (39 h) et l’Allemagne (38 h). Afin de fournir une estimation très partielle et approximative du coût engendré par les embouteillages en ce qui concerne les particuliers, on peut mettre en relation le temps passé dans les embouteillages avec un salaire horaire moyen. »

Ainsi, poursuit le ministre, « en rapportant les 33 heures estimées par INRIX aux 230 jours ouvrables, on obtient qu’en moyenne les personnes passent 9 minutes par jour ouvrable dans les embouteillages. En se basant sur le salaire moyen horaire journalier qui est de 28 euros bruts pour l’année 2015, il en résulte que les embouteillages coûtent environ 966 euros par personne et par an, soit environ 392 millions d’euros pour l’ensemble de la population ayant un emploi au Luxembourg (emploi intérieur : 405 601 pour l’année 2015), soit moins d’1 % du PIB luxembourgeois. »

Mais le ministre de l’Économie rappelle que cette étude ne prend pas en considération l’impact des bouchons sur les entreprises, qui souffrent par exemple de délais de livraison accrus, du retard de leurs employés, etc. Et elle ne concerne que la population résidente, et pas les frontaliers. Ces études devraient donc être affinées à l’avenir.

Le Quotidien