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[Handball] La Géorgie avant l’Italie pour le Luxembourg


Adrian Stot sait qu'il se faudra se méfier samedi soir à La Coque. (Photo Julien Garroy)

Euro-2020 (Préqualifications) L’équipe nationale doit l’emporter, ce samedi soir (18h) à la Coque, pour préserver toutes ses chances de qualification avant son double face-à-face avec l’Italie.

Paraît-il qu’on récupère mieux après une victoire. C’est rassurant car, jeudi soir, en se pointant à la conférence de presse de la fédération, on a croisé un Adrian Stot aux traits tirés. Après avoir satisfait au jeu des questions-réponses avec la presse, le sélectionneur s’est aussitôt éclipsé. Histoire de recharger au plus vite des batteries bien entamées par un voyage aux allures d’éternité : « Lever à 5h là-bas, arrivé ici à 17h. À cela s’ajoutent les trois heures de décalage horaire… »

Une nuit post-victoire mouvementée donc, mais pas arrosée. Ou très modérément : « Cette équipe a appris à gérer les victoires. Bon, c’est vrai qu’on ne gagne pas très souvent, mais plus régulièrement que par le passé où l’on fêtait le moindre succès comme une qualification… » Et puis, sans vouloir banaliser ce qui ne l’est pas, ce succès en Géorgie constitue plus un soulagement qu’un exploit retentissant.

À Tbilissi, le Luxembourg a donc débuté sa campagne qualificative du bon pied; les Géorgiens, eux, avec trois défaites en autant de sorties, ont les deux pieds dans la tombe. Mais à ceux qui pensent que ce match «retour», ce samedi à la Coque, sera une simple mise en bière, Adrian Stot sort de son chapeau le fameux « faut se méfier d’une équipe qui n’a plus rien à perdre ». Ni à gagner puisqu’elle a donc tout perdu; la Géorgie tentera de sortir de cette campagne l’honneur sauf. Pour cela, elle s’appuiera sur Rati Mskhvildze, absent mercredi. Un arrière droit (gaucher) aux allures de géant (2,08 m pour 126 kg) capable, selon Stot, de « tirer sans problème des 13 mètres ».

Le petit conseil de Volpi…

Contre l’Italie, il fut également employé à mi-temps, ne disputant que le match à domicile perdu 25-28 lors duquel il planta six buts, faisant de lui le deuxième buteur de son équipe derrière Chikovani (11). Francesco Volpi (2,07 m), qui s’est retrouvé face à lui à Tbilissi, se souvient d’un joueur « grand, lourd et très puissant », mais ayant besoin d’être lancé pour s’exprimer pleinement. « Le meilleur moyen de défendre sur lui est de faire en sorte qu’il soit à l’arrêt lorsqu’il reçoit le ballon », glisse l’international italien de Käerjeng en stage actuellement avec la Nazionale, à Chieti.

Le Luxembourg ne dispose pas d’un joueur comme Mskhvildze et Adrian Stot se contenterait volontiers de voir revenir Alen Zekan, blessé au coude, (« Il va de mieux en mieux ») qui, même sans être un arrière droit de formation, pourrait avec sa main gauche être une plus-value dans le jeu. Tant dans la prise d’initiative au tir que dans la circulation d’un ballon dont Dany Scholten, esseulé sur son aile droite mercredi, n’a pas beaucoup vu la couleur. Pour preuve, l’Eschois n’a tiré qu’à deux reprises sur la cage géorgienne (pour un but). Mais Scholten n’est pas une exception puisque sur les 27 buts inscrits dans le champ, 4 seulement l’ont été depuis le côté droit. Un «déséquilibre» qui s’est soldé, sur l’ensemble de la rencontre, par un 69% de réussite au tir. Dont 83% en seconde période. Peu importe par où les Luxembourgeois décident de passer, si cela leur permet de rester sur le chemin de la qualification ce sera très bien.

Charles Michel